"Enfin! Il était temps!", "Bravo ! Est-ce qu'il y en aura aussi dans notre faculté?" Regards intrigués et même quelques applaudissements. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les prototypes des panneaux "Campus sans fumée" ne sont pas passés inaperçus durant les premiers jours de février. Des essais qui permettent de valider la taille, la matière, les systèmes d'accroche et de régler les codes couleurs. Une tâche difficile dans la mesure où la lumière, les ambiances et les espaces de circulation varient beaucoup d'un bout à l'autre du campus. Les différents éléments de cette signalétique font encore l'objet de plusieurs tests durant le mois de février. Il faut aussi confirmer leur nombre et préciser leur emplacement en collaboration avec les facultés. Outre les grands panneaux figurent des plaquettes suspendues pour les cafétérias, des meubles indiquant les zones fumeurs, des autocollants pour les portes transparentes, ainsi que l'édition de petites plaquettes destinées à tous les collaborateurs qui veulent relayer l'information sur leur lieu de travail. L'ensemble de cette signalétique devrait entrer en production au mois de mars pour fleurir d'un coup sur le campus avec l'arrivée du printemps.

Le concept visuel, créé par les designers lausannois d'Oxyde.ch, retranscrit fidèlement la stratégie initiale: indiquer clairement le statut de campus sans fumée et signaler les quelques zones qui permettront, malgré tout, aux inconditionnels de la nicotine de disposer d'un petit espace pour assouvir leur dépendance. Le projet possède un impact visuel fort, purement signalétique, évitant toute connotation émotionnelle.

Suivant l'idée formulée par l'APC, les éléments se fondent sur des pictogrammes reconnus internationalement, immédiatement reconnaissables tant pour les habitués que pour les visiteurs d'un jour. Les associations ont d'ailleurs largement apporté leur soutien au projet. L'Acide a salué les choix effectués, quant à l'Agepoly, elle fait une pression importante pour faire accélérer le projet, comme l'APC d'ailleurs ! Il est vrai que d'autres campus ont déjà fait un tel pas.

A noter que plusieurs mesures accompagnent ce changement. A commencer par l'interdiction de signer tout nouveau contrat de sponsoring avec des marques de cigarettes pour des manifestations qui ont lieu sur le campus ou qui sont organisées par une association bénéficiant de l'image de l'EPFL. Un manque à gagner pour quelques manifestations importantes, mais qui s'inscrit dans l'évolution logique et incontournable du sponsoring au niveau international.