2004

XIe Colloque Wright pour la science

L'Université de Genève accueille le XIe Colloque Wright pour la Science

A deux semaines de la votation fédérale relative à la recherche sur les cellules souches embryonnaires (LRCS), l'Université de Genève accueille dans ses murs cinq des plus grands spécialistes au monde dans le domaine. Du 15 au 19 novembre, Uni Dufour héberge le prestigieux XIe Colloque Whright pour la Science, consacré cette année au sujet "Cellules souches et médecine régénératrice". En recevant des personnalités de renom comme l'éthicien Henri Atlan, la biologiste Nadia Rosenthal ou Jean Paul Renard, responsable de l'unité de biologie du développement de l'INRA, l'institution genevoise offre aux citoyennes et aux citoyens une information de première qualité.

Placé sous la direction scientifique du prof. Denis Duboule, le colloque s'interrogera notamment sur la capacité de l'humain à modifier son destin biologique ainsi que sur les implications d'une tellle perspective. Conscient de la soif d'apprendre des jeunes, le Colloque Wright organise, en outre, un après-midi avec les conférenciers au cours duquel les 14-20 ans pourront poser toutes leurs questions.

Disons-le d'emblée, le sujet est loin d'être trivial. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, l'être humain est en mesure de modifier sa destinée biologique. C'est le résultat des vingt dernières années de recherches en sciences de la vie, débouchant sur des découvertes dont les implications dépassent largement le domaine de la science. C'est ainsi que la société dispose aujourd'hui des moyens technologiques permettant de porter un regard neuf sur la naissance, la mort ou l'unicité de chacun-e. Mais rapidement, des questions se dégagent: les enfants continueront-ils à être exclusivement le produit d'une reproduction sexuée? Seront-ils génétiquement sélectionnés, pour les prémunir contre certaines maladies ou pour leur conférer un "avantage" social?

Quant à la mort, continuera-t-on à repousser son échéance ou se contentera-t-on d'améliorer les conditions de sa venue? Les cellules souches représentent, à cet égard, une promesse thérapeutique sans précédent, grâce au rôle qu'elles peuvent jouer dans des maladies comme Alzheimer, le cancer ou comme "pièces de rechanges". En les utilisant, l'Homme appliquerait alors des mécanismes pouvant conduire à la régénération d'organes, mécanismes utilisés avec succès par de nombreuses espèces animales depuis des millénaires. Le temps est donc peut-être venu où l'être humain retournera sur lui-même son aptitude à transformer le monde. A la retourner sur ce que Jean Rostand appelait nos "bons vieux chromosomes qui n'ont guère changés depuis Cro-Magnon".


> Le programme détaillé
> Le site du Colloque Wright

Charles-Antoine Courcoux
Université de Genève
Presse Information Publications
Novembre 2004

12 novembre 2004
  2004