2005

Les objectifs du Triangle Azur

Triangle Azur: un trio de choc

Non, le Triangle Azur n'est pas le dernier maillot de bain à la mode! Il s'agit là de l'accord de collaboration entre les trois institutions que sont l'Université de Genève, l'Université de Lausanne et l'Université de Neuchâtel.

Conscientes des défis liés à la transformation du paysage universitaire suisse, ces universités se sont mobilisées pour créer des modes de collaboration innovateurs permettant de valoriser leurs atouts. Parmi les réalisations déjà effectives du Triangle Azur, on peut rappeler la rédaction de positions communes pour la mise en œuvre des principes de la Déclaration de Bologne, servant à faire valoir la situation particulière des universités romandes. Plus important encore, on aura vu naître l'automne dernier, sous l'impulsion des trois rectorats, la Fédération des Facultés de théologie qui offre aujourd'hui un baccalauréat universitaire commun et proposera, dès la rentrée 2005, une maîtrise universitaire.

Une collaboration à long terme
En mars dernier, les trois recteurs se sont retrouvés pour définir les objectifs du Triangle pour la période 2005-2015 et, par là même, réaffirmer ce partenariat. "L'addition de nos compétences spécifiques permet une véritable amélioration pour nos institutions, tant du point de vue de la diversité que des conditions de la recherche et de l'enseignement" rappelle André Hurst.

Si l'un des premiers champs d'action de la collaboration concerne le processus de Bologne, d'autres points sont abordés, comme le prochain programme d'encouragement pour les enseignements doctoraux que lancera le FNS. Les partenaires du Triangle Azur ont d'ores et déjà prévu d'anticiper cette offre de manière à placer nos universités en très bonne position pour décrocher ces fonds nationaux. "Nous préférons parler d'encadrement doctoral plutôt que d'école. Il ne s'agit pas d'ajouter des semestres supplémentaires au cursus, mais d'amener des éléments qui permettront à nos doctorants de mener au mieux leurs recherches" explique André Hurst. Séjours à l'étranger dans un laboratoire ou une bibliothèque, séminaires de méthodologie ou autres, les exemples sont nombreux.

Viser l'amélioration constante
Côté qualité, le Triangle sera également proactif. Une réflexion commune devrait permettre de confier aux mêmes experts extérieurs les évaluations de la qualité des filières. Avec une comparaison réaliste des différentes universités, les atouts de chacune pourront être plus facilement valorisés.
Dernier objectif défini par les membres du Triangle: la formation des enseignants. Spécifique à chaque institution et au système scolaire de chaque canton, ces formations sont difficilement comparables. L'ambition du réseau sera de trouver le meilleur chez chacun pour le partager avec les autres membres du groupe. Comme l'efficacité d'une telle collaboration dépend de l'engagement des institutions participantes, l'association promet d'être fructueuse. Un sentiment partagé par le rectorat de l'UniGe. Pour André Hurst, "les résultats obtenus n'auraient pas pu l'être autrement".

15 avril 2005
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