2006

Enquête à l'Université de Genève: message du recteur André Hurst

Dans un message adressé aux collaboteur-trice-s de l'Université, et transmis à la presse pour information, le recteur André Hurst annonce la création d'un groupe de travail pour faire toute la lumière sur les accusation portées actuellement à l'encontre de l'Université.

 

 

 

 

 

Mesdames, Messieurs,

Je souhaite faire une brève déclaration suite aux turbulences que traverse actuellement l’Université de Genève. Un élément nouveau me conforte dans les décisions que je vais vous communiquer. Il s’agit de la démission de la vice-rectrice Louisette Zaninetti. Cette démission m’a été présentée hier soir. J’en prends acte avec regret et je la transmets au Conseil d’Etat, qui seul est habilité à l’accepter ou non.

Ma responsabilité principale en tant que Recteur est de garantir le fonctionnement de l’Université quels que soient les problèmes rencontrés. Partant, et selon également les souhaits du Conseil d’Etat, je demande à toutes mes collaboratrices, collaborateurs et collègues de respecter notre devoir de réserve et de consacrer toute leur énergie à poursuivre les activités administratives, d’enseignement et de recherche qui font la qualité de cette institution. Je les remercie d’ailleurs, malgré le climat particulièrement difficile que nous connaissons actuellement, de leur engagement au quotidien dans les tâches qui leur incombent. Je leur demande enfin de collaborer sans aucune réserve avec Messieurs Béguin et Zappelli.

Ma prochaine action est de convoquer, dès lundi matin, une séance extraordinaire regroupant uniquement les 7 doyens et moi-même pour mettre sur pied un groupe de travail interne. Il s’agira pour cette équipe de faire toute la lumière sur un certain nombre de critiques et accusations dont l’Université est la cible. En particulier, nous nous efforcerons de remettre les critiques dans leur contexte afin d’en tirer les enseignements et de trouver des solutions.

Je donne un exemple d’une pratique actuellement mise en cause… J’ai parfois accepté que certaines notes de frais pour des repas dépassent les 25 francs réglementaires par personne, dans le cas où un professeur invitait un important bailleur de fonds. Il semblerait que ce type de pratique soit inadéquat, qu’il y ait eu des abus de la part de certaines personnes. L’enquête de M. Béguin le déterminera certainement. De notre côté, le groupe de travail se devra de proposer des alternatives aux diverses pratiques actuelles qui ne correspondent pas aux règles établies par l’Inspection Cantonale des Finances, mais qui sont des pratiques usuelles ayant prouvé leur utilité. Naturellement, cela ne justifie en aucun cas les abus. Il s’agira donc de trier ce qui relève de la malhonnêteté et ce qui relève de «mauvaises pratiques» mises en œuvre pour de bonnes raisons.

Les résultats de notre groupe de travail seront communiqués le jeudi 1er juin au Conseil d’Etat, à M. Béguin et s’il le désire à M. Zappelli afin de faciliter leur mandat. Nous ferons également une conférence de presse pour en communiquer l’essentiel.

André Hurst
Recteur

5 mai 2006
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