Entretien avec Uli Windisch

En ce doux mois de mai, il n'y a pas que les "affaires" qui touchent l'Université, mais aussi le souvenir d'autres mois de mai, où étudiants et enseignants exprimaient dans la rue leur désir de changement. Depuis mai 68, les universités ont acquis la réputation d'être des bastions de gauche. Etudiant à l'époque et aujourd'hui professeur de sociologie à l'UNIGE, Uli Windisch déclare avoir été, dans ces moments, plus proche des mouvements libertaires et auto-gérés que de l'idéologie communiste alors en vogue. Fait peu connu, il accueillait, en 1969 à Genève, Daniel Cohn-Bendit, l'un des leaders de la révolte étudiante en France, également proche des mouvements libertaires. Aujourd'hui, Uli Windisch n'a pas perdu son esprit frondeur. Dans son dernier ouvrage (1), il s'en prend au "prêt-à-penser" idéologique qui imprègne, selon lui, la recherche universitaire en sciences sociales. Les universités seraient-elles donc encore et toujours de gauche? Dans l'entretien qu'il a accordé à Cont@ct, il prend appui sur cette dénonciation pour revendiquer une démarche scientifique débarrassée de ses scories idéologiques.

(1) Uli Windisch, Dans les médias et la cité, recueil d'interventions publiques et médiatiques, Editions L'Âge d'homme

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