Membre du groupe Coimbra, qui réunit des universités européennes de longue tradition, l'UNIGE accueille depuis quelques années des jeunes chercheurs boursiers venus d'Amérique latine, dans le cadre d'un programme coordonné par Coimbra. Pour l'institution genevoise, de nouvelles perspectives de collaboration s'ouvrent ainsi avec des universités de l'hémisphère sud. Témoignage avec Ana Peña Pollastri, chercheuse argentine qui a travaillé pendant quatre mois à l'Ecole de traduction et d'interprétation.

Ana Peña Pollastri enseigne la traduction (espagnol-anglais) à l'Université de La Rioja, une ville située au nord-ouest de l'Argentine.  Durant quatre mois, elle a intégré un groupe de recherche de l'Ecole de traduction et d'interprétation (ETI) dans le domaine de la didactique de la traduction, qui lui a notamment permis de procéder à l'évaluation d'un programme d'enseignement. Son séjour a été financé par une bourse de l'UNIGE.

Arrivée au terme de son séjour genevois, la chercheuse argentine tire un bilan très positif de l'opération: "Peut-être que les Genevois l'ignorent, mais ils abritent, avec l'ETI, l'une des plus prestigieuses institutions au monde dans le domaine de la traduction. C'était donc pour moi une expérience très enrichissante sur le plan académique."

Impressionnée par les moyens mis à disposition des étudiants et collaborateurs, que ce soit la bibliothèque ou les laboratoires de langues, la traductrice se félicite des contacts qu'elle a pu nouer aussi bien avec des enseignants et chercheurs, qu'avec des étudiants.

La clé de cette réussite: "J'ai fourni un gros effort pour bien me préparer avant d'arriver à Genève, en soumettant mon projet de recherche à Hannelore Lee-Jahnke, ma personne de contact à l'ETI. De cette manière, j'ai pu me mettre à l'ouvrage dès mon arrivée", raconte Ana Peña Pollastri.

Cette collaboration entre la chercheuse argentine et ses homologues genevois pourrait se prolonger dans les mois à venir, et contribuer à établir des liens durables entre institutions. C'est en tous cas le souhait émis par des étudiants de l'ETI, qui verraient d'un bon œil un programme d'échange qui leur permettrait de séjourner dans une université hispanophone hors d'Espagne. Pour les étudiants argentins, "ce serait la possibilité de bénéficier de l'excellence de l'école genevoise", ajoute Ana Peña Pollastri.