2006

Nouveau calendrier académique: la CRUS répond aux critiques

Le sondage sur le nouveau calendrier académique, paru dans le numéro d'octobre de Cont@ct, a provoqué de nombreuses réactions. Nous en faisons ci-dessous la synthèse, avant de donner la parole au Dr Mathias Stauffacher, sécrétaire général de la Conférence des recteurs des universités suisses (CRUS), instance ayant pris la décision de ce changement, dans le but d'harmoniser les calendriers académiques en Suisse.

Réactions des lecteurs
Sur la forme: des lecteurs nous ont fait remarquer que les réponses proposées dans le sondage étaient tendancieuses, "montrant une vision positive du changement". Nous serons attentifs à cet aspect dans nos prochaines éditions. D'autres lecteurs ont mis en évidence le caractère très peu scientifique de ce sondage, puisque l'on pouvait voter plusieurs fois depuis le même poste de travail. Nous avons remédié à ce défaut.

Sur le fond: à l'évidence, ce nouveau calendrier académique, avec une rentrée avancée en septembre, ne fait pas l'unanimité. Voici quelques-unes des principales critiques qui lui sont adressées:

  • Dommage pour les enseignants ayant des enfants: vacances scolaires d'automne et de février tombent désormais durant les périodes de cours ou d'examens.
  • Les étudiants à l'école de recrue ne pourront pas rejoindre le début du semestre à temps.
  • L'harmonisation dans toute la Suisse est préjudiciable à l'économie: moins de remplacements possibles dans le monde du travail.
  • Les étudiants auront moins de temps en été pour trouver du travail ou des stages, souvent indispensables à leur budget et à leur formation.
  • La décision a été prise en haut lieu, sans concertation avec les enseignants.
  • On oublie que les "vacances" d'été, désormais amputées, ne sont pas, pour les chercheurs et enseignants, que des vacances, mais qu'elle sont mises à profit pour écrire et se rendre à des colloques. Réduire cette plage estivale, c'est réduire le potentiel de mobilité des académiques.

Réaction des facultés
Au chapitre des critiques, nous publions également, avec l'accord des deux parties, une lettre du Conseil de Faculté des sciences économiques et sociales adressée à son, doyen Pierre Allan, datée du 25 avril 2006.

Le doyen Allan n'étant pas, à notre connaissance, un inconditionnel du nouveau calendrier, cette missive a surtout été rédigée dans le but de rendre attentives les hautes instances de l'Université aux problèmes soulevés par le nouveau calendrier et dans l'espoir qu'elle encouragerait d'autres conseils à se manifester.

Robert Roth, doyen de la Faculté de droit fait remarquer quant à lui que le Conseil de sa Faculté a voté à l’unanimité, en automne 2005 déjà, une motion lui demandant d’intervenir auprès du Rectorat pour demander une non entrée en vigueur du calendrier académique et une nouvelle réflexion. Des étudiants en droit ont également tenté d’alerter la presse à ce sujet. Mais ces démarches n’ont pas été prises en compte par le précédent Rectorat. Simultanément à ces démarches, d’autres facultés de droit en Suisse, notamment à Fribourg et à Bâle, ont alerté leur rectorat, mais, là encore, sans suite, regrette le doyen Roth.

La CRUS réagit aux critiques
Nous avons sollicité la réaction du Dr Mathias Stauffacher, secrétaire général de la CRUS, sur 4 points:

1. Objectifs du nouveau calendrier

2. Equilibre entre les semestres

3. Compatibilité avec l'école de recrue

4. Echanges et mobilité avec les autres pays

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17 novembre 2006
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