2007

Coup d'envoi pour l'Institut des sciences de l'environnement

C’est en septembre prochain que l’Université de Genève (UNIGE) ouvrira les portes de son Institut des sciences de l’environnement (ISE). Avec cette entité, l’UNIGE se dote d’une offre de formation nouvelle en matière d’environnement et de développement durable. En effet, ce ne sont pas moins de trois maîtrises qui seront proposées aux étudiant-e-s, recouvrant des sujets aussi fondamentaux que celui du climat et de l’énergie, celui de la globalisation et de l’urbanisme ou encore celui des sciences naturelles de l’environnement. L’Institut inaugure son volet recherche sur les chapeaux de roue puisqu’il a d’ores et déjà conclu trois accords de coopération internationale, avec l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), l’Université du Québec à Montréal et le Collegio de la Frontera Norte (COLEF) au Mexique.

Réchauffement climatique, mondialisation, développement durable, urbanisme, questions énergétiques, migration, pollution, etc.: l’environnement est aujourd’hui l’un des sujets les plus transversaux que notre société connaisse, se logeant au cœur d’innombrables domaines de l’actualité. C’est dans ce contexte que, le mois dernier, le Conseil de l'UNIGE approuvait la création de l'Institut des sciences de l'environnement (ISE), en inscrivant celui-ci dans le règlement de l'Université.

Une formation d’actualité
Ainsi, à compter de la rentrée académique de cette année, ce nouvel Institut s’ouvrira aux étudiant-e-s, dispensant des enseignements interdisciplinaires qui permettront l'obtention d'une maîtrise universitaire en sciences de l’environnement, avec trois orientations possibles: «sciences naturelles de l'environnement», «climat et énergie», «globalisation, urbanisme et gouvernance».

Pour le prof. Rémi Baudoui, directeur de l’ISE, l’interdisciplinarité est la clé des problématiques environnementales actuelles: «Sur le terrain, que ce soit pour des questions d’urbanisme ou de ressources énergétiques, nous constatons que la somme des politiques sectorielles ne fait pas une politique globale. Dans notre recherche, il nous faut donc travailler à lisière des disciplines, dans les interstices, les espaces sombres, où les savoirs ne se rencontrent pas, afin de parvenir à penser l’environnement de façon dynamique et non statique, explique le prof. Baudoui. Il s’agit de penser en mutualisation des connaissances pour étudier ces zones grises, opérer le décloisonnement des disciplines scientifiques et produire des compétences et des actions nouvelles.»

D’après le climatologue Martin Beniston, «le lancement de l’ISE répond non seulement à une forte demande de la part des étudiant-e-s, mais également aux vœux du Grand Conseil et du Conseil d’Etat genevois de voir l’UNIGE se doter d’une offre de formation et d’une recherche qui participent à faire de Genève l’un des centres mondiaux du développement durable.»

Une recherche globale
Sur le plan de la recherche, en plus des financements FNRS et européens qu’il a d’ores et déjà décroché pour ses projets, l’ISE vient également de conclure d’importants accords internationaux de collaboration avec de prestigieuses institutions comme l’Université du Québec à Montréal, The School of public Affairs et The Institut of Environment de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA) ou El Collegio de la Frontera Norte au Mexique (COLEF).

Si l’accord passé entre l’ISE et le COLEF entérine un souhait commun de faciliter l’échange d’enseignants et de chercheurs et de développer une stratégie de financement scientifique international et mutuel, la collaboration avec UCLA permettra entre autres d’étudier les nouveaux risques sécuritaires des espaces transfrontaliers, ainsi que des questions liées à la sécurité environnementale et humaine. L’ISE et UCLA partagent en outre un intérêt significatif pour la pertinence des zones géographiques transfrontalières dans le nouveau contexte économique international.

L’ISE fédère les compétences à l’UNIGE
Concrétisée dans un souci d’optimisation des ressources budgétaires, la création de l’ISE s’est produite, à l’échelle de l’UNIGE, via la réunion de nombreuses compétences dans le domaine des sciences de l'environnement. En effet, c’est sur la triple refonte du Centre universitaire d’écologie humaine et des sciences de l’environnement (CUEH), du Centre universitaire d’étude des problèmes de l’énergie (CUEPE) et de l’Institut d’architecture, qu’a été conçu l’ISE. Dès lors, si les deux premières entités seront closes au 31 août 2007, la troisième fermera quant à elle ses portes au 1er octobre 2008, avec les derniers diplômes.

En créant un Institut dédié aux problématiques complexes de l’environnement, l’UNIGE adapte son offre de formation et sa recherche aux besoins de son époque. Elle favorise les synergies entre les équipes de scientifiques et donne une visibilité extérieure accrue à toutes les compétences qui existaient dans ce domaine en son sein.

Communiqué de presse (pdf, 83.3 Ko)

9 juillet 2007
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