2010

La peinture française de la Renaissance vu de la province

Encore peu connue, la peinture de la Renaissance française fera l’objet d’un colloque international les 29 et 30 octobre. Son enjeu: ressusciter des artistes oubliés et déterminer à quels courants artistiques les rattacher. Ce rendez-vous scientifique, organisé en collaboration avec le Musée d’art et d’historie de Genève, est le premier du programme «Peindre en France à la Renaissance», mis sur pied par le professeur Frédéric Elsig, de l’Unité d’histoire de l’art, afin de dynamiser la recherche dans ce secteur.

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En effet, durant la Renaissance, l’Italie et la Flandre étaient les centres artistiques et culturels de l’Europe. La France, qui se remettait difficilement de la guerre de Cent Ans, n’avait, quant à elle, pas de capitale artistique mais une multitude de foyers dans les villes princières du royaume et de sa périphérie. Les nombreux mouvements provinciaux, où se croisent modèles venus du Nord et premières influences en provenance d’Italie, ont longtemps été ignorés par les historiens de l’art qui focalisaient leurs études sur l’art de la cour et le genre du portrait.

Il faudra attendre 1965 et l’exposition «Le XVIe siècle européen» pour attirer le regard sur les productions régionales. Aujourd’hui, les recherches d’ateliers locaux s’inscrivent dans un mouvement qui commence à prendre de l’ampleur, à l’image de l’exposition «France 1500» qui s’est ouverte à Paris cette année.

Aux colloques prévus en 2010 et 2011 suivra l’édition de deux volumes qui, complétés par des articles de fond, feront le bilan de la peinture du XVIe siècle en France et dégageront les grands axes de recherches pour les années à venir.


Peindre en France à la Renaissance
Musée d’art et d’histoire et Uni Bastions
Les vendredi 29 et samedi 30 octobre 2010

25 octobre 2010
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