Prix Genre

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La remise du Prix Genre 2024 aura lieu en présence des lauréat-es le

Mardi 7 mai 2024 | 12 :15 – 13 :45 | Uni Dufour Salle 408

Les lauréat-es auront 180 secondes pour nous présenter leurs travaux.

Pour vous inscrire à la cérémonie: https://unige.ch/-/ceremonieprixgenre2024

Lauréat-es

photo_ManuGOBET.jpgManuel Gobet | Faculté des sciences de la société | Mémoire de bachelor

"Et après ce moment-là, j'ai pu prendre du plaisir à recevoir des cunnis" : pour une sociologie des liens entre genre, sexualité et transitude

Ce projet de bachelor a deux problématiques : comprendre le lien inextricable entre genre et sexualité, et appliquer cette grille de lecture à la sexualité des personnes trans, notamment pour comprendre les effets de la transition sur celle-ci.

Il commence par explorer les analyses féministes matérialistes des liens entre genre et (homo)sexualité, pour montrer la pertinence de leur analyse conjointe en sociologie. En effet, avant d'être séparées conceptuellement par les mouvements LGBTIQ+ il y a moins d’un siècle, genre et sexualité étaient intrinsèquement liées. De ce lien historique reste un fort lien sociologique, qu’on peut illustrer avec la célèbre tournure de Monique Wittig « les lesbiennes ne sont pas des femmes ». En effet, pour ne prendre que cet exemple, les gays et lesbiennes occupent une place particulière dans le système de genre.

Dans la deuxième partie, il applique ce cadre de lecture à l'évolution de la sexualité souvent vécue par les personnes trans. La littérature sur le sujet explique principalement ces évolutions par des arguments médicaux (l'effet des hormones) ou psychologiques (l'individualité des personnes). Contre ces théories biologisantes et psychologisantes, ce travail montre que ces changements gagnent à être analysés sociologiquement. Conceptualiser le genre et la sexualité comme intrinsèquement liées permet de montrer comment ces deux systèmes de domination affectent la vie, et donc la sexualité, des personnes trans.

 

Mirjam_Kielholz.jpgMirjam Kielholz | Faculté de médecine | Mémoire de master

Improving Knowledge about the Histology of the Clitoris and Penis at the University of Geneva: A Pilot Study

Améliorer les connaissances des étudiant-es de médicine de l'Université de Genève sur l'histologie du clitoris et du pénis : une étude pilote.

Bien que le clitoris ait gagné en visibilité et en intérêt publique ces dernières années, son anatomie et son histologie restent méconnues des professionnel-les de santé. Afin de fournir aux étudiant-es de médecine les connaissances fondamentales pour une compréhension inclusive et plus complète des organes génitaux, nous avons inclu des coupes histologiques du clitoris et du pénis dans les travaux pratiques d’histologie de 2ème année de médecine à l'Université de Genève.

Des coupes histologiques standard colorées à l'hématoxyline et à l'éosine, au trichrome de Masson et immunohistochimiques (coloration à la protéine S100 pour identifier le tissu nerveux) du clitoris et du pénis, provenant du Service de Pathologie des Hôpitaux Universitaires de Genève, ont pu être numérisées et rendues disponibles sur le microscope virtuel Cytomine.

Sur ces coupes, les étudiant-es ont pu observer et identifier des structures homologues du clitoris et du pénis impliquées dans la réponse sexuelle tels que les tissus tumescents, de nombreux corpuscules génitaux, ainsi que l’importante innervation de ces organes.

Ce travail de Master montre que les connaissances fondamentales sur les organes impliqués dans la réponse sexuelle peuvent être mises à disposition des futures professionnel-les de santé avec une relative facilité et en utilisant des ressources existantes.

 

Salvans.jpgChristopher Salvans | Global Studies Institute | Mémoire de bachelor

Le rôle des normes internationales : La Chine et les Droits LGBT

De plus en plus médiatisée et politisée en Occident, la question des Droits LGBT s’invite aussi dans le reste des pays, la Chine ne faisant pas exception. Le projet de recherche examine le rôle des normes internationales dans la politique chinoise concernant les Droits LGBT. Il explore le principe stratégique de “ni encouragement, ni désapprobation, ni promotion” adopté par le Parti communiste chinois ainsi que les positions variables des gouvernements successifs du pays. L’étude retrace l’évolution juridique et politique de la communauté LGBT en Chine, en tenant compte des influences externes, des positions gouvernementales et de la politisation de ce sujet. Elle analyse comment l’émergence de la Chine en tant que Puissance mondiale affecte la promotion des Droits LGBT depuis le début du 21ème siècle. La recherche s’appuie sur un cadre théorique constructiviste pour comprendre les concepts de “Droits LGBT” et de “Puissance mondiale”, en émettant l’hypothèse d’un lien entre le statut de Puissance de la Chine et la promotion des droits LGBT au sein du pays. Elle permet de capturer les raisons derrière l’ambivalence du Parti communistes chinois envers cette question, et permet ainsi de comprendre l’attitude de la Chine vis-à-vis d’un thème polémique. Le document conclut que la Chine se réapproprie la définition des Droits LGBT pour consolider son pouvoir national et international.

 

Triboulet_Portrait.jpgBertille Triboulet | Faculté de traduction et d’interprétation | Mémoire de master

Biais de genre dans la traduction automatique neuronale : étude des facteurs potentiels pour la traduction des noms de métiers

Les modèles d’intelligence artificielle connaissent actuellement une croissance considérable. Malgré la confiance qui leur est accordée au quotidien, ces algorithmes peuvent pourtant être victimes de biais et produire des résultats discriminants pour les individus. La traduction automatique neuronale repose sur cette technologie, c’est pourquoi elle est également sujette à ce phénomène algorithmique. Les experts du domaine cherchent donc à identifier et réduire les biais, en s’intéressant notamment à la question du genre. En s’appuyant sur leurs études, le présent mémoire vise à analyser différents facteurs afin de déterminer s’ils influencent la présence des biais de genre dans la traduction automatique neuronale de phrases contenant des noms de métiers. À partir d’une évaluation humaine sur la traduction réalisée par cinq modèles neuronaux d’un corpus de type test suite, l’analyse confirme le rôle des stéréotypes comme source principale des biais tout en contribuant à la compréhension des autres facteurs étudiés.

 

Widmann.jpgHélène Widmann | Faculté des sciences de la société | Mémoire de master

Produire ou reproduire : rapports sociaux de genre, de race et de classe et mécanismes de silenciation dans l’émergence de la musique "de création" ou politiser le travail musical par le salaire

En retraçant la genèse d’une association locale de musicien·ne·x·s et de l’histoire de l’institutionnalisation des « contre-cultures » genevoises dans les années 1980-2000, ce mémoire s’intéresse à la construction de la rémunération du travail musical en « problème public ». Dans la veine des approches féministes-marxistes et des critical whiteness studies, il décrit comment la problématisation du « travail gratuit » fourni par les musicien·ne·x·s reproduit des exclusions de genre, de race et de classe à partir de mécanismes de silenciation. Sur la base de matériaux empiriques (observations ethnographiques, entretiens semi-directifs, archives), cette enquête montre comment la lutte pour la reconnaissance de ce travail gratuit auprès des autorités passe par une conception « productive » du travail musical « de création ». Dans sa problématisation du travail gratuit, l’association forge une identité artistico-professionnelle – un « nous musicien·ne·x·s ‘de création’ » – en opposition aux activités et aux corps construits comme « reproducteurs ». Cette identité « productive » est forgée par des rapports sociaux de genre, de race et de classe et constitue une nouvelle forme de citoyenneté désirable dans la « ville créative ».

Avec pour ambition de croiser différents champs théoriques et épistémès, ce mémoire propose des éléments empiriques et analytiques pour penser plus largement les mutations structurelles du travail induites par les transformations des modes de production.

Prix d’encouragement

Photo_AmielGuyot.jpegAmiel Guyot | Faculté de lettres | Mémoire de bachelor

Féminismes et altérité à Genève dans les années 1980 : A travers solidarité internationale, féminisme global et antiracisme

Ce travail se propose d’approcher la question du contact du mouvement féministe genevois avec des conceptions antiracistes nouvelles durant la première moitié des années 80 à travers l’examen de différentes sources audio et papier. Quatre types de sources y ont été mobilisées, radiophoniques et papiers, à diffusion publique ou à usage restreint aux organisations militantes. Les principales sources sont issues des fonds de l’émission de radio libre Radio Pleine Lune, ainsi que d’articles des périodiques féministes Off My Backs et Isis – International Bulletin et de documents de travail de l’association genevoise Solidarité Femmes en Lutte.

Le décloisonnement et l’inclusion du milieu féministe genevois dans des structures militantes internationales, mène ses activistes à se confronter à leurs positions privilégiées en tant que Suissesses vis-à-vis des femmes des pays de ce qu’on appelait communément le Tiers-Monde, mais aussi vis-à-vis de femmes « de couleur » vivant dans les pays occidentaux et y subissant le racisme. Cette ouverture, favorisée par le statut international de Genève, s’accompagne de contacts avec des activistes du monde entier, parfois réfugié.es en Suisse, et d’une solidarisation avec leurs luttes. Ces espaces permettent la discussion des systèmes de domination à partir d’une perspective féministe. De ces contacts émergent des voix discordantes témoignant de la spécificité de l’oppression des femmes racisées dans le mouvement des femmes et de l’importance primordiale que revêt pour celles-ci le combat antiraciste.

Promouvoir et valoriser les travaux universitaires des étudiant-es UNIGE (BA/MA) proposant une approche « genre ». Le « genre » n’est pas une discipline, mais un champ d’étude, un outil d’analyse qui peut être intégré par toute discipline scientifique.

En effet, cette approche permet par exemple:

En sociologie, histoire, lettres, psychologie et théologie de déconstruire les rapports de sexe;

En économie et management de réfléchir à des nouveaux modèles économiques et de management inclusifs et égalitaires;

En science de l'éducation à des modules pédagogiques qui considèrent la diversité;

En droit de mieux prendre en considération les droits des personnes vulnérables;

En biologie de partager de manière claire et égalitaire l'information sur l'anatomie et la physiologie féminine et masculine des organes génitaux;

En interprétation et traduction de réfléchir à l'importance d'un langage inclusif et épicène;

En médecine d'inclure la question du genre dans la pratique et recherche médicale.

Cette approche ajoute à vos travaux une composante innovante, comme le témoigne la publication Gendered research and innovation: Integrating sex and gender analysis into the research process (LERU gender group 2015).

Avez-vous fait un travail dans le cadre de votre cursus UNIGE (BA/MA) traitant des questions de genre, d’égalité et de sexualité?  Avez-vous reçu une bonne note? Avez- vous rédigé votre travail en français ou dans une autre langue? Vous êtes donc éligible! Proposez votre papier pour l’édition 2024 du Prix genre!
 
Les postulations pour le Prix Genre 2024 sont closes.

Six travaux seront couronnés par un prix d’une valeur de CHF 450.-

Maryvonne Charmillot, présidente du jury (Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation), Francesca Arena (Faculté de Médecine), Ilana Eloit (Faculté des sciences de la société), Vista Eskandari (Faculté du droit), Klea Faniko (Service égalité & diversité), Mathilde Fontanet (Faculté de traduction et d'interprétation), Jérôme Kasparian (Faculté des sciences), Sélima Kebaïli (Faculté des sciences de la société), Quentin Markarian (Faculté du droit), Brigitte Mantilleri (consultante), Geneviève Mottet (Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation), Elena Pont (Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation), Sarah Scholl (Faculté de théologie).

  • Etudiant-e de Bachelor ou Master de l’UNIGE auteur-e d’un mémoire, travail de séminaire ou travail de recherche incluant une perspective de genre et ce, quel que soit le domaine d’étude.
  • Les travaux soumis doivent avoir été supervisés à l'Université de Genève et avoir obtenu une note égale ou supérieure à 5.5. Si le travail n’a pas fait l’objet d’une évaluation notée, une brève évaluation de l’enseignant-e ayant dirigé le travail, attestant que la qualité de celui-ci est équivalent à une note de 5.5 doit être jointe.
  • Les travaux sont éligibles jusqu’à trois semestres après la session d’examens lors de laquelle ils ont été évalués.
  • Un seul travail peut être soumis par candidat-e.
  • Un-e lauréat-e du prix genre n’est pas éligible pour une deuxième candidature.
  • Un travail refusé l’année précédente ne pourra pas être soumis une deuxième fois.
  • Votre travail ne doit pas avoir déjà été récompensé par un prix alloué par l’UNIGE ou une autre université.
  • Présence souhaitable pour la cérémonie de remise des prix, le mardi 7 mai 2024, 12:15 – 13:45.

Délai | 31 octobre 2023

Les candidatures doivent impérativement être constituées des documents suivants:

  • Le formulaire d’inscription complété en ligne>> Cliquez ici!
  • Copie du travail et relevé de note, dans cet ordre et dans un seul document pdf. Merci de nommer votre document PDF comme suit: Nom_Prénom
  • L'ensemble est à envoyer par e-mail au Service égalité & diversité: prixgenre@unige.ch

Attention, veuillez noter que les dossiers incomplets qui ne respectent pas les consignes mentionnées ci-dessus ne seront pas considérés.

Contact:

Klea Faniko

022 379 78 41

prixgenre@unige.ch

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