14 février 2023 - UNIGE

 

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Fariba Adelkhah est sortie de prison mais les conditions de sa libération demeurent inconnues

 

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Photo: AFP

 

Détenue depuis juin 2019 à Téhéran, l’anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, docteure honoris causa de l’UNIGE, est sortie de prison dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 février. Ce développement, qui s’inscrit dans le cadre d’un élargissement de milliers de prisonniers à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la révolution de 1979, réjouit l’Université de Genève qui s’est mobilisée ces dernières années pour lui apporter son soutien.

Pour autant, Fariba Adelkhah ignore à l’heure actuelle si elle a recouvré tous ses droits, notamment le droit de voyager à l’étranger et de revenir en Iran ainsi que la possibilité d’exercer son métier de chercheuse. «Dans la pratique de la République islamique, et en contradiction avec ses propres lois, la plupart des détenus ainsi rendus à leur famille ne se voient pas restituer automatiquement l’intégralité de leurs effets personnels et de leurs papiers d’identité», indique à ce propos un communiqué diffusé par le comité de soutien à la chercheuse.

«Fariba Adelkhah n’a pas récupéré sa carte d’identité, son passeport, ni son ordinateur, son carnet d’adresses ou sa documentation», ajoute le communiqué. «Comme les autres bénéficiaires de cette mesure de grâce, elle doit solliciter de nouveaux papiers d’identité qui lui permettront de demander un passeport et d’envisager de reprendre ses allers et retours entre l’Iran et la France, lesquels participent de sa vie personnelle et professionnelle».

Si elle salue cette libération, l’Université de Genève reste préoccupée non seulement par les conditions qui seront imposées à Fariba Adelkhah, mais également par le sort des nombreuses personnes détenues, en Iran et ailleurs, au mépris du droit et des libertés fondamentales. Elle réitère son soutien indéfectible à la défense des libertés académiques.

 

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