Communications

ANNÉE De CRÉATION 

L’année 2020 a été pour le «Fonds universitaire Maurice Chalumeau - FUMC» et le «Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités - CMCSS» à la fois l’année zéro et celle du cinquantenaire, dignes toutes deux d’être célébrées malgré la pandémie de la Covid-19 et ses bouleversements.

Deux dates en particulier ont eu valeur de repère : celle de la mort de Maurice Chalumeau, le 6 juin 1970, et celle de l’acceptation de son legs par l’Université de Genève, le 17 novembre de la même année. Nous avons commémoré la première en inaugurant le nouveau site internet du FUMC le 6 juin 2020 en y mettant en ligne la première biographie du mécène genevois, figure discrète qui n’a laissé que peu de traces hormis celle – décisive – de son legs fondateur. La seconde date, elle, a donné lieu, 50 ans plus tard, jour pour jour, à la création par l’UNIGE du Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités, nouvelle structure académique qui a pour ambition de donner pleine exécution aux volontés testamentaires du donateur et d’afficher désormais à l’UNIGE un important agenda scientifique sur les sexualités, considérées dans leur pluralité et leur diversité. Ces moments de célébration ont permis aussi de dresser un état des lieux des champs de recherche et des espaces de formation dans le domaine des sexualités qui demandent à être explorés, renforcés ou mis en relation au sein de l’Université. Mais ce sont aussi les liens entre l’académie et la Cité qui ont été retissés et multipliés avec le dessein de promouvoir de nouveaux projets collaboratifs autour des sexualités, en partenariat avec d’autres institutions, organisations ou associations.

Des allers-retours entre un passé riche de 50 ans d’histoire et des projections vers l’avenir ont été aussi nécessaires que fructueux. Le point de départ se devait d’être l’analyse attentive du testament de Maurice Chalumeau, afin de comprendre les dimensions et enjeux qui caractérisent son projet pionnier pour imaginer, à partir d’eux, une gouvernance et un cadre académique contemporains, capables de répondre aux voeux de rigueur scientifique, d’interdisciplinarité et de d’éveil critique exprimés par le testateur en faveur d’une compréhension de la sexualité humaine dans toute sa complexité et la pluralité de ses expressions. Se projeter vers le futur, cela exige non seulement une conscience aiguë du présent, mais aussi la capacité de prendre le recul nécessaire pour se situer dans un juste rapport de (dis)continuité avec le passé.