2019

Lancement prévu du satellite CHEOPS le 17 décembre

Le télescope spatial CHEOPS devrait s’envoler vers l’espace à bord d’une fusée Soyouz depuis le port spatial de Kourou, en Guyane française, le mardi 17 décembre. CHEOPS est un projet de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) et de la Suisse placé sous la houlette de l’Université de Berne, en collaboration avec l’Université de Genève.

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CHEOPS est un satellite scientifique de l’Agence Spatiale Européenne construit sous leadership suisse, notamment par l’Université de Genève (UNIGE). Celui-ci est mis en orbite à la fin de l’année 2019, afin d’étudier des exoplanètes tournant autour d’étoiles brillantes. © UNIGE/ESA

 

CHEOPS (abréviation de CHaracterising ExOPlanet Satellite) se compose d’un télescope spatial mis au point et assemblé par l’Université de Berne  (UNIBE), en collaboration avec l’Université de Genève (UNIGE), et d’un satellite plateforme chargé de transporter le télescope et de lui permettre de fonctionner dans l’espace. Il s’agit de la première mission dirigée à la fois par la Suisse et par l’ESA. Ses objectifs consistent à étudier les exoplanètes en observant les étoiles autour desquelles elles orbitent. CHEOPS mesurera les variations de luminosité infimes qui apparaissent lorsqu’une planète passe devant son étoile hôte. Ces variations étant proportionnelles à la taille de la planète, leurs mesures permettront de déterminer la taille de la planète.

La mission de CHEOPS se concentrera sur des étoiles autour desquelles gravitent des planètes d’une taille allant de celle de la Terre à celle de Neptune, avec comme objectif d’obtenir une mesure de leurs tailles la plus précise possible. Ces données, associées aux informations déjà disponibles sur les masses de ces planètes, permettront de déterminer leur densité moyenne. Les scientifiques pourront ainsi obtenir des informations précieuses sur la composition et la structure des planètes observées – par exemple si elles sont majoritairement composées de roche ou de gaz et si elles comportent des océans profonds. C’est une étape importante pour déterminer la probabilité qu’une planète soit habitable.

 

« Chaque lancement est un moment périlleux »

En août 2019, CHEOPS a réussi les derniers tests sur le site d’Airbus à Madrid. Willy Benz, professeur en astrophysique à l’Université de Berne et investigateur principal de la mission CHEOPS, déclare : «Après six ans de travail acharné, je suis évidemment très heureux que cela aboutisse enfin.» CHEOPS devrait rejoindre l’espace à bord d’une fusée Soyouz le 17 décembre 2019 un peu avant 10 heures (6 h heure locale). La société multinationale Arianespace sera chargée du lancement de la fusée. CHEOPS voyagera dans l’espace avec un satellite appartenant au programme italien Cosmo SkyMed. Le lanceur accueillera en outre à son bord cinq petits satellites appelés « CubeSats ». Willy Benz se rendra à Kourou avec une délégation suisse, comprenant notamment le prix Nobel de physique 2019 Didier Queloz, professeur aux universités de Genève et Cambridge, pour assister au lancement de la fusée. « Le lancement d’une fusée est toujours un moment stressant et périlleux au cours duquel quelque chose peut mal se passer. De plus, de mauvaises conditions météorologiques peuvent repousser le lancement prévu à quelques jours avant Noël », explique Willy Benz.

Une fois le lancement effectué, il devrait s’écouler environ 140 minutes avant que CHEOPS ne se sépare de la fusée et ne gravite autour de la Terre à quelques 700 km d’altitude. Les premières données sont attendues pour le début de l’année 2020. Le centre des opérations scientifiques est installé à Genève, la deuxième université partenaire du projet, alors que le centre de contrôle de la mission CHEOPS se trouve à Madrid. David Ehrenreich, responsable scientifique de la mission à l’Observatoire de la Faculté des sciences de l’Université de Genève, affirme : « Je ne dormirai sur mes deux oreilles que lorsque CHEOPS aura atteint son orbite et sera pleinement opérationnel.»

La mission représente une excellente occasion pour les chercheuses et chercheurs, explique Kate Isaak, ESA CHEOPS Project Scientist: « Avec vingt pour cent du temps d'observation disponible dans le cadre du Programme Guest Observers de l'ESA, les scientifiques du monde entier pourront profiter directement des capacités uniques de CHEOPS. »

Le lancement de CHEOPS sera un moment inoubliable pour toutes les personnes impliquées dans le projet, notamment en Suisse, comme le souligne David Ehrenreich : « CHEOPS a vu le jour grâce à la bonne collaboration entre les hautes écoles suisses, dont l’Université de Genève, sous la coordination de l’Université de Berne, et le secteur industriel – cela montre une fois de plus que la Suisse est une puissance spatiale. »

6 déc. 2019

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