Note(s)

[1]  D'où peut-être une intéressante tendance globale des confrères à s'installer au coeur même des centres commerciaux.

[2]  Dozon et Fassin (2001)

[3]  Anonyme, organisations internationales, fin du XXe s.

[4]  Les résultats préliminaires et à confirmer des dernières campagnes de fouilles feraient remonter la chronologie de la présence humaine sur le site aux alentours de -33 000, soit largement avant les dates proposées pour les migrations passant par le détroit de Béring. Pour une compilation sur la controverse très animée autour de ce sujet: http://archaeology.about.com/library/excav/blmonteverde.htm

[5]  Curieusement, dans la province de Llanquihue, les choix pour les implantations primaires des colons ont suivi grosso modo leur biotope européen le plus typique: Les Hollandais dans le plat-pays de l'estuaire de la rivière, les colons allemands dans la plaine centrale agricole, et les Helvètes dans le secteur montagneux, orientés vers la production fromagère et les services.

[6]  Sa langue abrupte et épurée se prête avec plus ou moins de bonheur à la traduction. Toujours est-il qu'on trouve en français les grands classiques, « Cap Horn » et « Terre de Feu ».

[7]  De même, du côté du secteur privé, après une première phase endossant la poursuite d'une politique de concurrence entre les fournisseurs de soins, les ISAPRES ont opéré une concentration horizontale (64% du marché est détenu par quatre compagnies sur 22) et verticale (achat de cliniques, centres médicaux et autres infrastructures de soins), annulant les espérances de « concurrence de marché » poursuivies par les économistes.

[8]  Rappelons qu'il manque des communes dans la série "taux de population vivant sous le seuil de pauvreté", les mêmes pour toutes les enquêtes CASEN 2000.

[9]  Difficultés confirmées par un article glané sur le web de Chiloé après la rédaction de ces considérations:

« L'hôpital de Quellón a commencé à fonctionner en 1986 avec 62 fonctionnaires, et prenait en charge une population de 6 a 7000 personnes. Aujourd'hui (2002), il emploie 64 fonctionnaires et prend en charge une population qui a triplé (21 000 personnes).

La dotation est la suivante: 5 médecins, 2 infirmiers, 5 sage-femmes, 2 odontologistes, 1 assistant social, 1 nutritionniste, 1 technicien médical, 22 techniciens paramédicaux et 25 auxiliaires de service.

On compte à Quellón un médecin pour 4 000 personnes, un infirmier pour 11 000 personnes, un technicien paramédical pour deux services (médecine et pédiatrie), et 80 consultations par jour par médecin. Il n'y a pas de médecins internes pour assurer la continuité des soins, les gardes de nuit sont assurées par une permanence sur appel téléphonique, à laquelle on n'accourt qu'en cas d'extrême urgence.

L'hôpital dispose d'une ambulance de service, achetée par la municipalité, qui fait 2.8 voyages par jour à l'hôpital de Castro. Compte tenu des profondes difficultés dont souffre cette autre institution, sept patients sur dix sont ramenés à Quellón sans avoir reçu aucun traitement. L'équipement médical est pratiquement obsolète ou en mauvais état. Pour les contrôles de santé, les rendez-vous sont distribués avec trois mois d'avance. Ceci malgré le fait qu'il s'est produit une diminution par rapport aux contrôles réglementaires prescrits par le Ministère de la Santé, contrôles qui ne sont pas effectués pour ne pas aggraver la crise financière.

La dette accumulée est de 15 MIO pesos (env. 20 000 USD) en médicaments, et de 2.5 MIO de pesos (env. 3 400 USD) en bois de chauffage, ce qui interfère avec le fonctionnement de la lingerie et de la stérilisation. »

http://www.chiloeweb.com/Datos/Noticias/Noticias.asp?No_Id=2002277001

[10]  Pour le détail de la dotation de l'hôpital de Quellón et ses problèmes actuels, voir note 1 p. 51

[11]  Il existe des statistiques du ministère de la santé qui tendent à démontrer le même comportement au niveau du pays tout entier.

[12]  http://www.tercera.cl/diario/1999/12/30/30.30.3a.ECO.BEBIDAS.html

[13]  http://www.unicef.cl/noticias/numero_43.htm

[14]  De même qu'il permet en principe de réduire la consommation de conserves et de salaisons, et leurs risques spécifiques, mais tout observateur sur le terrain confirmera que les salaisons et conserves sont typiquement et intentionnellement stockées dans des endroits qui ne sont pas accessibles à tout moment.

[15]  Pour autant que ces indicateurs soient des mesures fidèles de la morbidité réelle, mais les possibilités de sous-estimation des statistiques de mortalité dans les zones rurales semblent peu importantes, les registres étant par la règle générale correctement tenus.

[16]  Il est estimé qu'au début du XIXe siècle, les différentes communautés des ethnies originaires contrôlaient sur le territoire du Chili une surface approximative de 10 millions d'hectares. A la fin des années 80 du XXe siècle, cette surface s'était réduite à environ 150 000 hectares, avec une timide remontée depuis lors. C'est dire l'étende du phénomène de « réduction », de déplacement et de spoliation qui perdure sous diverses formes insidieuses.

[17]  Qui par ailleurs passe comme chat sur la braise sur les causes possibles de l'extreme poverty, tout comme sur les questions de répartition des richesses qui pourraient se poser de façon plus large. Pour une revue détaillée de la doctrine actuelle à ce sujet, consulter notamment Mestrum F. (2002)

[18]  A distinguer de la notion d'économie informelle très usitée par la B.M. et qui correspond à une économie, souvent urbaine, de petite débrouille, sans contrats formels ni garanties institutionnelles, mais largement monétisée.

[19]  Prenons par exemple F. Fukuyama (2002), qui après s'être livré au distinguo habituel dans certains milieux entre « bon » et « mauvais » capital social (qui n'est pas sans rappeler la distinction de jadis entre « bons » et « mauvais » pauvres) conclut quand même au caractère globalement néfaste du capital social, surtout lorsqu'il est comparé aux autres formes de capital : « Physical and human capital, of course, also produce negative externalities,.. However, as a whole, social capital tends to produce more externalities than these other forms of capital do; furthermore, these externalities often overwhelm the utility of social capital underlying them »

[20]  Pour autant que cette entité nébuleuse et élusive affiche encore quelques signes d'existence autrement que comme justification métaphysique à des actes de rapine et de prédation.

[21]  Clairement énoncé par le grand-prêtre F. Fukuyama (2002) pour qui la voie vers la prospérité et le salut passerait littéralement par la conversion religieuse : « One of the biggest cultural revolutions taking place today is also one of the least recognized: it is not Islamic fundamentalism, but rather the spread of evangelical Protestantism, particularly throughout Latin America. While this is obviously a politically sensitive issue, it is also one with large implications for Latin America. In the words of the prominent sociologist Peter Berger, "Max Weber is alive and living in Latin America." »

[22]  Un constatat similaire est rapporté en Australie par F. Baum (1999): « At the moment economic consideration dominate most others in public policy making. The bush has suffered as a result of these policies because provision of services to rural and remote communities is seen as too expensive and uneconomic. Yet as one of the Perth respondents to HREOC (1999) noted: This country 40-50 years ago was building physical and social infrastructure with far less rural population and far less GDP and government funding. Yet now we are being told the nation can't afford it»

[23]  Huit années de pédopsychiatrie dans la capitale régionale.

[24]  L'auteur aurait souhaité inclure dans l'étude des chiffres comparatifs de criminalité et de violence familiale, mais malheureusement ils ne sont pas disponibles séparément pour bon nombre des communes qui ont fait l'objet de la présente étude.

[25]  Ce qui ramène presque la condition de « téléspectateur passif » de la petite enfance à une profession à mi-temps.

[26]  Etrange lacune, alors que les procédés concrets de manipulation des comportements par le biais des moyens de communication audiovisuels ont depuis longtemps été élaborés à un niveau de virtuosité fascinant.

[27]  Par exemple en prenant contact avec l'auteur par courrier électronique : amk@trauco.net

[28]  comme le suggère très fortement le travail très bien conduit de Cohen et coll. (1997) sur la susceptibilité au rhume et la diversité des liens sociaux, facteur protecteur.

[29]  Ironie de l'histoire, le sud du Chili a été la scène d'une confrontation qui, pendant trois siècles, opposa l'empire espagnol, structure pyramidale hiérarchisée, à un réseau de communautés indigènes en plein processus d'ethnogénèse, les Mapuche (Boccara G. 1998). Après le choc initial, la confrontation tourna au profit de la structure en réseau, qui opéra une récupération démographique et économique, et entama bientôt une extraordinaire expansion dans les pampas transandines avec l'adoption du cheval. Du côté des Espagnols, la colonie devint une marche guerrière imprégnée à la fois par la culture militaire et par les fréquents revers des armes dans les garnisons du sud. Il existe même quelques indices historiques qui pointent vers une plus grande prospérité du côté indigène, source d'une émigration spontanée et pacifique d'Espagnols hors des territoires contrôlés par la couronne. Le réseau ne fut vaincu, et les territoires du sud ne furent « pacifiés » dans le sang, que lors de l'avènement des moyens de destruction « modernes » - armes à canon strié et à longue portée, cartouches, percussion par la culasse, poudre synthétique etc.- financés par le produit du commerce extérieur.

Ces éléments devraient aider à garder présentes à l'esprit la profondeur et l'ancienneté des racines de l'autoritarisme d'une société, comme de l'extraordinaire foison de ressources développées en son sein même pour le contourner.

[30]  L'aspect narratif semble l'un des plus anciens outils de promotion de cohésion dans un groupe humain et a d'ailleurs largement été utilisé un peu partout, en pleine connaissance de cause, lors de l'émergence des Etats-Nations dès la deuxième moitié du XIXe siècle : folklorisme, architecture « identitaire », mythes historiques des origines etc.

[31]  On peut voir ici que les niveaux « narratifs » et « doctrinal » se recoupent dans une certaine mesure.

[32]  Soit 1.3 médecin pour 1 000 habitants. A la campagne on est plus près de 1 médecin pour 6 000 ou 8 000 habitants.

[33]  Reparti de la façon suivante : 4% du PIB pour 20% de la population (assurances privées), et 2.5 a 3% pour le 80% restant, mais les chiffres avancés varient beaucoup d'une publication à l'autre.