Cinéma

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Alain Cavalier: le cinéma en vie

La Revue du Ciné-club universitaire, avril 2015

Édito

Quelle formidable rencontre que celle d’Alain Cavalier! En 2011, le jeune homme de tout juste dix-sept ans que j’étais, venait de découvrir Pater et avec ce fi lm un autre aspect du cinéma. Je me souviens être sorti de la salle comme abasourdi, impressionné et fasciné.

Le Ciné-club universitaire s’évertue depuis toujours à aller à la rencontre d’un cinéma singulier, parfois hors des sentiers battus, en s’aventurant sur des territoires cinématographiques moins connus du grand public. Avec Alain Cavalier nous pénétrons au cœur des préoccupations d’un cinéaste-conteur, qui, face à la modernité, réinvente une manière de filmer l’univers qui l’entoure.

L’œuvre de ce filmeur de l’intime et de la mémoire est marquée par des bifurcations, qui ont influencé sa manière de faire du cinéma et de percevoir son métier. Il est passé de films très scénarisés avec des stars comme Romy Schneider, Alain Delon ou encore Catherine Deneuve, à des films à l’esthétique picturale épurée avec des acteurs peu connus ou non professionnels, jusqu’à des formes filmiques plus immédiates, des journaux intimes réalisés seul, sans scénario et sans budget. Chez Cavalier, l’émancipation s’exprime ici à divers niveaux et avec elle un cinéma de la liberté, libéré des contraintes fi nancières, des codes classiques de la narration et du poids de la technique. Car c’est bel et bien l’avènement des petites caméras légères DV qui révolutionnera le cinéma de Cavalier, lui permettant de filmer dans la spontanéité du geste, de son élan intérieur, ce qu’il veut, où il veut et quand il veut.

Cette rétrospective a pour désir non seulement de présenter l’œuvre d’Alain Cavalier dans son évolution mais aussi dans sa force d’authenticité, dans son rapport poétique et politique au réel et aux images. Ou comment, dans la simplicité même, capter le dénuement, la vérité d’un corps, d’un geste et d’un visage. Le cinéaste lui-même se dévoile progressivement, s’insérant dans le champ par la voix et par son corps, proposant ainsi toute une réflexivité autour de l’acte de filmer.

Pour ce cycle et cette revue, nous avons eu le bonheur qu’Alain Cavalier, rencontré à Paris dans son bureau, nous prête une main bienveillante en mettant à disposition des photographies de ses archives personnelles, et que, de sa voix à distance au bout du fil, il veille au grain pour que nous trouvions ses f lms et puissions les projeter. Une présence chaleureuse qui nous a accompagnés durant toute l’élaboration de ce cycle. Qu’il en soit ici infiniment remercié ainsi que pour sa venue au Ciné-club lors de la présentation, en première suisse, de son dernier opus Le paradis.

Sommaire

  • Lou Perret, Édito, p.1
  • Pietro Guarato, Le combat dans l’île ou la mythologie de la politique, p.3-5
  • Emilien Gür, Pater mise en place et mise à mal de la fiction, pp.7-14
  • Bertrand Bacqué (propos recueillis par), Entretien avec Alain Cavalier, pp.15-18
  • Nathalie Gregoletto, Lieux saints, pp.19-21
  • Lionel Dewarrat, Cavalier, le Nouveau Roman et la déconstruction, pp.23-26
  • Lou Perret, Parcours d'un filmeur, pp.27-28

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Pour citer la Revue

La Revue du Ciné-club universitaire: Alain Cavalier: le cinéma en vie. Avril 2015 (2).

Pour citer un article de la Revue

Gregoletto, Nathalie. (2015). Lieux saints. La Revue du Ciné-club universitaire: Alain Cavalier: le cinéma en vie., avril 2015 (2), 19-21

Production

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cineclub(at)unige.ch

022 379 77 24

Horaire

  • mercredi 1 avril 2015 00:00 ‑ 00:00
								
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