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Cinéma: Alain Tanner

Co-fondateur du Ciné-club universitaire, cinéaste suisse majeur: retour sur Alain Tanner (1929-2022).

Alain Tanner et le Ciné-club

C’est en 1951 qu’Alain Tanner, alors étudiant à l’Université de Genève, co-fonde le Ciné-club universitaire avec Claude Goretta et Jean Mohr. À cette époque, le cinéma ne jouit encore d'aucune reconnaissance académique. Le succès est pourtant immédiat, et Alain Tanner se souvenait avec un sourire amusé de la première séance dans l’Aula de l’Université: la projection d’un film muet dont la salle entière s’était mise à faire les bruitages.

En 2011, Alain Tanner, Claude Goretta et Jean Mohr contribuent à la programmation du cycle Le Ciné-club qui aura 60 ans en l'an 2011, qui célèbre les 60 ans du Ciné-club. À cette occasion, un numéro spécial de la Revue est issu, ainsi que le documentaire Nice Time(s), réalisé par Vania Jaikin Miyazaki, qui retrace l'histoire du Ciné-club.

Alain Tanner au Ciné-club

Alain Tanner quittera tôt le Ciné-club pour se consacrer à sa propre carrière de cinéaste et fonder le Groupe 5, collectif qui signera la naissance véritable de la production cinématographique suisse et de sa reconnaissance internationale.

S'ensuivront une trentaine de films et de courts-métrages qui portent le souffle d'un cinéma de révolte, anticonformiste, engagé contre toute forme d’oppression, créateur des libertés. Bouclant la boucle, c'est en cinéaste reconnu qu'Alain Tanner reviendra au Ciné-club à l'occasion de la projection de ses propres films.

Seront ainsi projetés Jonas qui aura 25 ans en l'an 2000 dans le cycle Utopies chroniques (2005), Charles mort ou vif (1969) dans Cinema Helvetica (2009) et Antibourgeois (2015), Dans la ville blanche (1983) dans Cinema Helvetica, Messidor (1978) dans Wonder Women (2009) et Requiem (1998) dans Passé recomposé (2022).