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Les Jeudis du Jeu Vidéo

Les Jeudis du Jeu Vidéo

Les Jeudi du Jeu Vidéo sont l'occassion d'assister à des présentations de jeux vidéo avec des démonstrations, de surtout pouvoir jouer, et même, si on le souhaite, présenter nos jeux favoris. Lors de la séance consacrée à The Legend of Zelda: Breath of the Wild , nous sommes allés à la rencontre des étudiants dont Sophie et Quentin.

Julien (Interviewer): À quel âge êtes-vous tombés dans le jeu vidéo?

Sophie: Je suis tombée dedans assez tardivement, durant l’adolescence, voire la fin de l’adolescence. Sinon je n’avais jamais vraiment joué avant.

Quentin: Moi depuis que je suis assez jeune. J’ai commencé avec des anciennes consoles. J’ai beaucoup joué, donc je suis un grand joueur de jeux vidéo, un grand consommateur, c’est un monde que je connais assez bien.

À quel type de jeu jouez-vous?

Sophie: Plein de choses différentes, vraiment tout, aussi pas mal l’ordi. Les consoles, j’ai découvert un peu plus tard.

Quentin: Certaines plateformes ont des spécificités qui sont plus ou moins techniques, mais je joue un peu de tout.

Dans vos cercles privés, vous êtes seuls à jouer ou vous êtes un groupe, donc dans une expérience plus collective?

Sophie: J’ai pas mal d’amis qui jouent aux jeux vidéo, donc ça arrive que je joue avec eux, dans ma famille moins.

Quentin: Quand j’étais plus jeune, c’était assez mal vu. Le jeu vidéo a assez évolué. Il faut dire qu’au début, quand on était jeune, il ne fallait pas trop montrer qu’on y jouait ou il fallait trouver des copains qui jouaient aussi. C’était un peu solitaire, mais maintenant tout le monde joue à des jeux vidéo, que ce soit sur téléphone ou sur tablette. C’est très rare de trouver des gens qui ne jouent pas à un jeu au minimum. On fait souvent des groupes, on se retrouve avec mes amis et on se fait des soirées où on joue à des jeux, donc jeux de société et jeux vidéo, beaucoup de choses différentes. On assiste aussi des fois à des tournois. Il y a beaucoup de choses qui se font autour des jeux vidéo maintenant.

Le jeux vidéo et TECFA, ça s’articule comment? C’est quelque chose régulé dans l’enseignement ou plutôt anecdotique?

Sophie: Je pense que les jeux vidéo, ici au TECFA, sont vraiment très présents. On a des cours de jeux vidéo pédagogiques, on a dû produire des jeux. Moi-même j’ai fait mon travail de mémoire là-dessus, donc je crée un jeu. C’est un jeu de plateforme pour un public particulier, ce sont des enfants handicapés. On doit se situer entre le pédagogique et le ludique car le but d’un jeu, c’est d’avoir cet aspect ludique, mais maintenant on utilise cet aspect pour servir un apprentissage.

Quentin: À l’Université, de manière générale, le jeu vidéo n’est pas très pris au sérieux, mais à TECFA on s’y intéresse beaucoup, car c’est quelque chose qui offre beaucoup. Et au niveau de la pédagogie, c’est hyper intéressant. Mais la difficulté, c’est d’intégrer un contenu pédagogique à l’intérieur d’un jeu vidéo, et c’est ce qu’on apprend à faire ici à TECFA.

Est-ce que dans Zelda, présenté durant la séance d’aujourd’hui, vous avez pu y voir une dimension pédagogique?

Sophie: Zelda va nous donner des nouvelles idées, mais au service de quelque chose d’autre.

Quentin: Je pense que c’est plus en termes de mécanique de jeux et d’inventivité que c’est pédagogique pour nous, car ça nous donne des idées qu’on peut réutiliser après pour créer des contenus pédagogiques. En soi, Zelda, ce n’est pas un jeu pédagogique, c’est un jeu qui va nous faire vivre une histoire, on va avoir du plaisir à y jouer. Il n’y a pas forcement de l’enseignement dans le jeu en lui-même, mais on peut utiliser ses aspects pour nous diriger vers quelque chose de plus pédagogique.

Le gamer de 2017, c’est quoi? Est-ce que vous vous identifiez à ce libellé?

Sophie: Le gamer maintenant, c’est un peu tout le monde.

Quentin: Les gamers vont dire qu’il y a plusieurs niveaux de gaming: Il y a le petit jeu sympa qu’on a sur le téléphone mobile, il y a des jeux plus ou moins sérieux, il y a des jeux avec des compétitions; donc il y a peut-être différents niveaux de jeux maintenant. C’est vrai que les gens jouent plus aux jeux vidéo. Il y a même une statistique récente qui dit qu’en France, les femmes jouent plus que les hommes. C’est très étonnant, mais c’est le cas. Bon, après peut-être que les jeux sont un peu moins élaborés et que ce sont des petits jeux sur mobile, mais ça reste quand même dans l’univers du jeu vidéo, donc on est dans une période plus ouverte qu’avant.

Est-ce que les «Jeudis du Jeu vidéo» s’adressent à n’importe qui? Est-ce que vous pensez que des gens qui viennent des Lettres ou autres seraient preneurs d’une proposition comme celle-ci?

Sophie: Je ne pense pas qu’il y ait besoin d’un bagage particulier, car l’idée c’est de faire découvrir un jeu, une mécanique particulière. Donc je pense que ça peut être ouvert à n’importe quelle personne qui est un minimum intéressée par les jeux vidéo et qui ne joue pas forcement de façon régulière. Je pense que c’est assez ouvert.

Quentin: Je suis venu à plusieurs «Jeudis du Jeu» et c’est vraiment ouvert à tout le monde. Les personnes qui présentent le jeu essayent de vulgariser ce qu’ils font, d’expliquer la mécanique et les débuts de jeux. Donc tout le monde pourrait venir qu’importe le milieu, sans connaissances préalables. On est content de voir des nouvelles personnes et ça se passe toujours bien!

Par Julien Jespersen et Tamara Benassuli, mai 2017.