L’Académie de droit international humanitaire et de droits humains à Genève lance un nouveau Master en justice transitionnelle

Aujourd’hui, de nombreux pays sortant d’une situation de guerre ou d’extrême violence doivent faire face à des défis majeurs, notamment en termes de reconstruction et de réconciliation.
Discipline en plein essor, la justice transitionnelle propose une série de mesures - poursuites pénales, enquêtes visant à établir la vérité sur les exactions passées, programmes de réparations et réformes institutionnelles - permettant d’accompagner les sociétés en transition de la guerre à la paix ou d’un régime autoritaire à la démocratie.

Afin de répondre au besoin de formation de professionnels en la matière, l’Académie de droit international humanitaire et de droits humains à Genève, un centre conjoint de l’Université de Genève et de l’Institut de hautes études internationales et du développement – lance une nouvelle maîtrise d’études avancées intitulée « Transitional Justice, Human Rights and the Rule of Law » . Ce programme d’un an, unique en son gendre, débutera en septembre 2016 et abordera les aspects éthiques et légaux de la justice transitionnelle, ainsi que les questions institutionnelles que posent le rétablissement de l’Etat de droit et la protection des droits humains.

« Alors que de nombreuses organisations internationales basées ici à Genève, comme le Conseil des droits de l’homme, traitent de la justice transitionnelle, il n’y avait pas, jusqu’à aujourd’hui, de formation académique permettant d’accompagner ce travail » souligne Thomas Unger, Co-directeur de ce nouveau programme. « Bien que la justice transitionnelle soit un domaine en pleine évolution à la fois en ce qui concerne la recherche et sur le terrain, très peu de formations supérieures traitent de cette question en Europe. L’objectif était donc de pallier ce manque en créant ce nouveau programme ici, à Genève, la capitale mondiale du droit international et des droits humains » ajoute Frank Haldemann, également Co-directeur de ce Master. « Un des atouts de ce Master est son approche globale, alliant théorie et pratique » souligne Robert Roth, Directeur de l’Académie.

Ce Master vise en effet à développer les compétences pratiques des futurs professionnels du domaine, notamment par des stages auprès d’acteurs majeurs de la Genève internationale. La faculté comprend à la fois des spécialistes et professionnels reconnus pour leur expertise en justice transitionnelle.

Les candidats ont jusqu’au 31 mars pour déposer leur candidature.