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Les étudiant-e-s plaident en ligne en faveur de la Géorgie et de la Russie sur le droit international humanitaire

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Nino Ozbetelashvili from Georgia [CC BY 2.0], via Wikimedia Commons 

Le conflit qui a ravagé une semaine durant l’Ossétie du Sud au moins d’août 2008 a non seulement détruit des vies, des foyers et des communautés mais aussi donné lieu à de nombreuses allégations de violations du droit international humanitaire (DIH). En janvier 2016, la Cour Pénale Internationale a autorisé le Bureau du Procureur à mener une enquête sur la situation.

Dans le cadre du cours de DIH de Maîtrise universitaire d’études avancées en droit international humanitaire et droits humains de l’Académie de droit international humanitaire et de droits humains (centre conjoint de la Faculté de droit et de l’Institut de hautes études internationales et du développement), des étudiant-e-s ont plaidé toute la journée du 17 mai en ligne pour la Géorgie et la Russie en faisant valoir que la partie qu’ils-elles représentent a respecté le DIH tandis que la partie adverse l’a violé. Un étudiant rentré chez lui en raison du COVID-19 l'a fait depuis l'Australie, une autre depuis le Liban.

En face d’un jury composé du Professeur Marco Sassòli, professeur ordinaire à la Faculté de droit et Directeur de l’Académie, responsable de ce cours, et de Madame Öykü Irmakkesen, assistante du cours et doctorante à la Faculté de droit, des équipes de deux étudiant-e-s (dont les rôles ont été assignés par tirage au sort) ont plaidé, en anglais, sur des enjeux tels que :

  • La qualification du conflit et le droit applicable;
  • La qualification des personnes et des territoires;
  • Les meurtres et la destruction des biens des habitants d’origine ethnique géorgienne et les allégations de nettoyage ethnique;
  • L’usage des armes et l’adoption de mesures de précaution durant les attaques terrestres géorgiennes et aériennes russes;
  • Les personnes ayant fait l’objet d’ une attaque.

 

En dépit des difficultés engendrées par la pandémie, les étudiant-e-s, dont la quasi totalité vient de l’étranger, et qui sont donc plus isolé-e-s que d’autres ici à Genève ou dans leur pays d’origine où ils sont retournés, ont démontré un engagement sans faille dans la préparation des plaidoiries. La majorité s'est visiblement préparée ensemble, quand bien même les équipes n’eurent pas la possibilité de se préparer face-à-face et se trouvaient même parfois sur des continents différents. La presque totalité des plaidoiries se sont avérées être bonnes, très bonnes ou excellentes. Deux excellentes plaidoiries et une excellente réplique ont été présentées par des personnes qui avaient eu des notes beaucoup moins bonnes dans les prestations écrites. Enfin, la technologie a permis à la totalité des étudiant-e-s de plaider dans des conditions de mise en situation réelles.

18 mai 2020
  2020