Du point de vue de Didier Chardonnens, les cellules souches sont certainement une source d'espoir immense pour les personnes souffrant de maladies dégénératives aujourd'hui incurables. Le débat éthique réside non dans l'utilisation de cellules souches mais plutôt dans la manière de les produire. A cela, le professeur ajoute qu’enfin, si le mode de provenance de ces cellules pourrait paraître éthiquement douteux, le débat fondamental consiste à évaluer s'il est éthique de privilégier le droit de l'embryon fournisseur de cellules souches face à la mise en oeuvre de mesures exceptionnelles pour lutter contre la souffrance et la déchéance liée aux maladies dégénératives.
Les différents types de cellules souches
Il existe différents types de cellules souches. On trouve d’une
part les cellules souches pluripotentes, situées dans l’embryon
et à même de se différencier dans tous les types cellulaires.
Il existe d’autre part des cellules souches dites adultes, localisées
dans certains organes. Celles-ci sont définies comme multipotentes
dans le sens où elles semblent avoir un potentiel de différentiation
plus restreint. Parmi elles, les plus connues sont les cellules souches
hématopoïétiques de la moelle osseuse qui sont à
l'origine de toutes les cellules sanguines (globules rouges et blancs,
plaquettes, etc.), et les cellules mésenchymateuses, capables de
produire les chondroblastes, futures cellules cartilagineuses, les myoblastes,
futures cellules musculaires, et les adipoblastes, futures cellules adipeuses.
Intervenants :
Alberto Bondolfi est né en 1946 au Tessin. Après
des études de philosophie et de théologie à l'Université
de Fri-bourg, il présente, en 1977, sa thèse de doctorat
sur Teoria critica ed etica cristiana ("Théorie critique et éthique
chrétienne"). Depuis octobre de cette année-là,
il assume la direction du secteur "formation" auprès de Caritas
suisse à Lucerne jusqu’en septembre 1979. Il est ensuite engagé
comme collaborateur scientifique permanent et chargé de cours à
l'Institut d'éthique sociale de l'Université de Zurich.
Depuis 2001, Alberto Bondolfi est responsable de l’Unité d’enseignement
de l’éthique à la Faculté de médecine de l’Université
de Zurich et professeur d’éthique aux Universités de Lausanne
et Genève dans le cadre du programme triangulaire "Science, Vie,
Société".
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