Un siècle de justice des mineurs : toute une histoire !

La justice des mineurs a 100 ans.

Toute une histoire en effet. Faite de ruptures et d'évolutions plus lentes, cette histoire jalonne un siècle de façons de voir, de dire et de faire le droit pénal des mineurs. A Genève comme dans bien d'autres contrées occidentales, cette histoire de la délinquance et de son traitement pénal ne débute pas à l'époque contemporaine. Elle fait déjà l'objet de réflexions et de pratiques spécifiques durant l'Ancien Régime. On admet alors qu'un délinquant juvénile, en raison même de son jeune àge, peut être traité avec plus de clémence dès lors qu'il n'est pas pleinement conscient de ses actes.

Cette tendance à une meilleure prise en compte des catégories d'âge dans le traitement de la délinquance va faire l'objet de nombreux débats au cours du siècle suivant. C'est ici que débute le parcours de notre exposition. Au seuil du monde industriel, au moment où l'enfance va susciter débats, combats et controverses.

Entre ambition éducative et élan répressif

L'une d'entre elles, la plus célèbre et la plus actuelle, est celle qui oppose les tenants d'un traitement éducatif des délinquants aux partisans de la répression des actes délictueux. La fondation de la justice des mineurs à Genève, avec le vote de la loi du 4 octobre 1913 créant une Chambre Pénale des Mineurs, représente un tournant décisif de cette histoire : elle marque l'évolution vers un droit pénal qui considère le délinquant en fonction de son individualité et de ses besoins (de soins, d'éducation, de protection), et non pas de la gravité de ses actes. 

Une évolution radicale.
Une évolution irréversible ?
Voilà une des questions que cette exposition incite à considérer à la lumière de cent ans de transformations : toute une histoire !

Entre récits, documents d'archives et témoignages, embarquez pour un voyage d'un siècle au coeur de la justice des mineurs !

Et retrouvez une sélection de reportages sur www.notrehistoire.ch