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Séminaire Piaget - Les représentations de la dominance sociale chez l'enfant

Séminaire Archives Piaget
Prochaine conférence :

Les représentations de la dominance sociale chez l'enfant

Jean-Baptiste Van der Henst
Chercheur au CNRS, Université de Lyon

Mardi 3 mars 2015 - 18h15 - Uni Mail - salle R040

Résumé

Chez la plupart des primates, un élément essentiel de la complexité sociale tient aux relations asymétriques qui existent entre les membres d’un groupe. L’asymétrie sociale se traduit notamment par des rapports de dominance au cours desquels un individu peut imposer ses choix à un autre, lui donner des ordres, ou s’accaparer les ressources que tous les deux convoitent. Dans les années 70 et 80, les travaux d’éthologie humaine, menés auprès d’enfants à la crèche, ont montré que ces relations surviennent à un âge précoce (1 à 2 ans), qu’elles sont stables dans le temps et qu’elles sont souvent transitives (Si A domine B et B domine C, alors A domine C).

L’importance des relations de dominance exerce un certain nombre de contraintes sur le plan cognitif. Les enfants doivent être capables d’identifier l’organisation hiérarchique de leurs groupes et représenter les avantages conférés par le statut. Par ailleurs, les relations de dominance sont susceptibles de susciter un jugement moral négatif en raison de l’inégalité sociale qu’elles véhiculent. De par les méthodologies employées, les études éthologiques n’ont pu décrire ces processus. Les questions que je soulève à travers divers travaux expérimentaux sont les suivantes: Quels indices les enfants utilisent-ils pour effectuer un jugement de dominance? Quelles inférences tirent-ils du comportement et des caractéristiques des individus dominants? Et enfin, quelles attitudes morales manifestent-ils à l'égard de ces individus ?

Lecture proposée

Charafeddine, R. et al. (in press). How preschoolers use cues of dominance to make sense of their social environment. Journal of Cognition and Development..

11 février 2015
  2015