Étude des processus de dévolution et d’institutionnalisation dans le cadre d’un enseignement de la résolution de problèmes en mathématiques. Approche collaborative et élaboration d’une ressource pour les enseignants 

 

Co-requérant·es: Jean-Luc Dorier et Maud Chanudet

Collaborateur scientifique : Stéphane Favier

CanDoc: Isaline Ruf

Durée du projet : 2023-2027

 

L’objectif principal de ce projet est d’interroger la dialectique entre les pratiques enseignantes et l’activité des élèves en résolution de problèmes en mathématiques. Il puise ses racines dans les résultats et les perspectives ouvertes par les précédents travaux menés par les membres de l’équipe DiMaGe (didactique des mathématiques à Genève) au sein d’un premier projet de recherche soutenu par le Fonds National Suisse pour la recherche scientifique[1]. Ces différents travaux ont en effet conduit à des questions et appelé à poursuivre les recherches quant à la manière de dévoluer la résolution de problèmes et à ce qui peut être institutionnalisé à l’issue de telles séances, en particulier lorsque la résolution de problèmes est envisagée comme un objet d’enseignement et d’apprentissage à part entière. Mais ces travaux ont aussi fait émerger des pistes quant aux moyens de soutenir l’activité des élèves en résolution de problèmes. Ce nouveau projet s’articule donc autour de deux recherches, l’une au niveau primaire, l’autre au secondaire, visant toutes deux la mise en place d’un travail collaboratif avec des enseignants en vue d’étudier deux processus complémentaires, la dévolution et l’institutionnalisation, avec une perspective d’élaboration d’une ressource pour la formation, et ce à l’appui des résultats de nos précédentes recherches. Ces dernières portent sur l’activité des élèves en résolution de problèmes (au primaire et au secondaire I, via la thèse de Favier (2022), Candoc sur le précédent projet) et sur les pratiques enseignantes associées (principalement au secondaire I, via la thèse de Chanudet (2019)). Cela nous a ainsi conduit à nous intéresser aux processus de représentation, aux régulations possibles, aux heuristiques sur lesquelles ils peuvent s’appuyer et aux apprentissages visés considérés du point de vue des raisonnements et des démarches mathématiques mobilisés. M. Chanudet et S. Favier ont aussi, en marge de leurs travaux de thèse, élaboré une formation continue centrée sur l’enseignement de la résolution de problèmes et collaboré avec un groupe d’enseignants du secondaire I dans la perspective de constituer une ressource didactique pour l’enseignement de la résolution de problèmes. C’est dans la continuité et l’élargissement de ces travaux que nous nous plaçons pour ce nouveau projet. Nous visons ainsi, d’une part, la mise en place d’un travail collaboratif avec un groupe d’enseignants du secondaire I, à l’appui notamment des éléments soulignés précédemment (processus de représentation, régulations, heuristiques, raisonnement et démarches) en vue d’étudier les processus de dévolution et d’institutionnalisation, avec une perspective d’élaboration d’une ressource pour la formation. Cela nous conduit à demander le financement d’un poste de collaborateur scientifique à 50% pour Stéphane Favier, qui aura la charge de la réalisation effective du projet et que Jean-Luc Dorier et Maud Chanudet l’aideront à piloter. Pour ce qui est du niveau primaire, nous visons un dispositif parallèle. Le contexte différent, que nous détaillons plus loin, nous conduit à envisager une recherche doctorale menée par Isaline Ruf (Candoc) co-encadrée par J.-L. Dorier et M. Chanudet, portant sur l’étude des pratiques des enseignants lorsqu’ils font travailler leurs élèves sur la résolution de problèmes comme objet d’enseignement et visant par ailleurs à prendre en compte les potentielles évolutions de leurs pratiques suite à leur implication dans un travail collaboratif.  

 

Mots-clés 

Résolution de problèmes, mathématiques, pratiques enseignantes, apprentissages des élèves, recherche collaborative