Georges Felouzis

Ouvrages

Charmillot, S., & Felouzis, G. (2019). Introduction à l'analyse de données quantitatives: les statistiques descriptives (Carnets des sciences de l'éducation). Genève: Université de Genève.

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Dans ce carnet, nous initions les étudiant·es en sciences humaines et sociales aux statistiques descriptives.

Nous abordons les principaux outils pour décrire une variable (statistiques univariées) et pour explorer les relations entre deux variables (statistiques bivariées).

Nous montrons comment calculer les mesures statistiques les plus courantes et comment construire différents types de graphiques et tableaux pour résumer les caractéristiques d’un ensemble de données.

Nous nous appuyons sur les données de l’enquête PISA Suisse 2012, que nous analysons grâce au logiciel SPSS. Nous illustrons ses fonctions de base et expliquons comment interpréter les tableaux et graphiques qu’il produit.

Felouzis, G., & Fouquet-Chauprade, B. (2015). Les descendants d'immigrés à l’école : destins scolaires et origines des inégalités. Revue française de pédagogie, 191.

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Les débats sur les origines des inégalités scolaires entre les élèves descendants d’immigrés et les « natifs » restent vifs. Pour certains, les politiques de démocratisation de l’enseignement secondaire, telles qu’elles se sont développées dans les pays européens dès le milieu du XXe siècle, ont suffi à éliminer la spécificité des destins scolaires des descendants d’immigrés. Dans cette perspective, les inégalités résiduelles ne seraient que la résultante des conditions sociales d’existence de ces élèves, souvent plus défavorisés au plan économique et culturel. Pour d’autres, ces interprétations en termes de discontinuité culturelle ne suffisent plus à rendre compte de la réalité dès lors que, selon les indicateurs choisis et les données mobilisées, le handicap des descendants d’immigrés persiste à milieu social égal. L’origine des inégalités serait alors à rechercher du côté du système éducatif lui-même, de la nature de l’offre de formation adressée aux différents types d’élèves, de la ségrégation entre établissements scolaires. Ces discriminations systémiques relèveraient alors plus des politiques scolaires elles-mêmes que de la distance culturelle et sociale entre familles et école.

Ce dossier est une mise en perspective de ce débat au travers de quatre contributions basées sur des données comparatives nationales et internationales. Elles proposent des analyses originales des destins scolaires des élèves issus de l’immigration pour identifier les origines sociales et scolaires des inégalités de réussite.

Felouzis, G., & Goastellec, G. (2015). Les inégalités scolaires en Suisse. Berne : Peter Lang.

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Dans cet ouvrage, chaque auteur s’attache à comprendre les conditions de la réussite et de l’échec scolaire. En quoi l’accès aux diplômes et la maîtrise des savoirs dépendent-ils de facteurs « collectifs » comme le groupe d’appartenance des élèves – être un homme ou une femme, d’origine sociale aisée ou modeste, de parents migrants ou non, etc ? En quoi dépendent-ils aussi des politiques éducatives et des conditions d’apprentissage qui en découlent ? Les analyses portent sur les effets des politiques éducatives et identifient les facteurs qui favorisent, ou au contraire limitent, l’efficacité et l’équité de ces politiques. De ce point de vue, la diversité des systèmes éducatifs proposés par chaque canton en Suisse constitue un véritable « laboratoire scolaire » pour la sociologie de l’éducation, au sens où toutes les formes possibles d’organisation des scolarités sont présentes et peuvent ainsi être comparées pour rendre compte des mécanismes de production des inégalités scolaires.

Felouzis, G. (2014). Les inégalités scolaires. Paris : PUF « Que sais-je ? »

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L’ascenseur social par l’éducation est plus que jamais un mythe. Toutes les enquêtes le confirment : notre système scolaire ne parvient pas à atténuer les inégalités sociales, économiques, ethniques, sexuelles, etc. Il les construit même tout au long de la scolarité des jeunes. Bien sûr, les travaux de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron ont depuis longtemps mis en relief le poids du capital culturel dans la réussite à l’école. Mais depuis une dizaine d’années, la situation a changé : on observe que l’école française – contrairement à celles de nos voisins – ne fait pas que reproduire des inégalités qui lui préexistent, elle en produit aussi de spécifiques.

Cet ouvrage dresse un constat sans appel sur la situation de notre système scolaire. Il pointe les types d’inégalités scolaires et s’attache à comprendre ce qui les creuse. Il invite, grâce à ce diagnostic, à penser autrement les politiques éducatives. Une urgence.

Felouzis, G., Maroy, C., & van Zanten, A. (2013). Les marchés scolaires. Sociologie d'une politique publique d'éducation. Paris : PUF.

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Qu'entend-on par « marchés scolaires » ? Comment fonctionnent-ils au jour le jour et quel est l'impact de cette politique sur l'efficacité et l'équité de l'école ? Les trois auteurs, sociologues de l'éducation et spécialistes des politiques éducatives, utilisent les résultats des recherches internationales pour répondre à ces questions. Explicitant une triple forme des marchés scolaires (marchés « privés », quasi-marchés et marchés plus officieux), ils étudient ces marchés en action en mettant en évidence l'importance des contextes locaux et des interactions sur la durée. Ils analysent aussi les motifs et les conséquences des choix des parents et des interdépendances compétitives entre établissements, ainsi que les principaux modes de régulation de leur action. À la question centrale, « les marchés scolaires produisent-ils plus de liberté et permettent-ils plus d'innovations pédagogiques ou créent-ils une ségrégation accrue ? », les auteurs répondent de façon nuancée, en montrant que les effets de ce mode de coordination de l'action éducative varient en fonction des cadres nationaux et des dispositifs locaux.

Felouzis, G. (2012). Parlons école en 30 questions. Paris : La Documentation française.

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Pour dépasser les idées reçues et les a priori que cette institution suscite, voici une présentation à la fois précise et concise de l’enseignement primaire et secondaire en France aujourd’hui. Missions, organisation, acteurs, bilans des différentes réformes, questions de société... Les informations essentielles sont livrées afin de mieux comprendre cette école que l’on dit en crise.

Felouzis, G., & Charmillot, S. (2012). Les enquêtes PISA. Paris : PUF.

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Les enquêtes PISA comparent les compétences des élèves de 15 ans dans 65 pays pour la compréhension de l’écrit, les mathématiques et les sciences. La publication tous les trois ans des résultats montre les forces et les faiblesses de chaque pays en matière d’éducation et suscite débats et polémiques. La France, en particulier, n’y figure pas en bonne place : est-ce le reflet de la réalité ou l’effet de la manière dont ces enquêtes sont construites ? Cet ouvrage propose une véritable enquête sur les enquêtes PISA pour montrer les apports réels de ce programme international et en souligner les limites. Car si PISA n’est pas exempt de biais et outrepasse souvent la simple analyse pour promouvoir de « bonnes politiques », il apporte néanmoins quantité de données inédites et de connaissances nouvelles sur les effets concrets de chaque système éducatif. Des informations qui portent une lumière crue sur nos choix pour l’école.

Felouzis, G., & Fouquet-Chauprade, B. (Dir.) (2011). Penser les marchés scolaires. Éducation Comparée, 6.

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Les marchés scolaires décrivent des réalités plurielles qui prennent des formes différenciées selon les traditions nationales, les terrains d'enquête et les acteurs que l'on étudie. Trois dimensions empiriques sont pourtant toujours présentes : d'abord le choix de l'école par les familles, ensuite des politiques scolaires qui favorisent, à des degrés divers, ce choix, enfin une certaine concurrence entre établissements pour attirer les meilleurs élèves. Ces trois dimensions sont nécessairement présentes pour que l'on puisse parler de marchés scolaires, mais la prévalence de chacune d’elles varie en fonction des traditions scolaires de chaque pays. Les contributions réunies dans ce numéro donnent à voir les multiples facettes des marchés scolaires, dans leurs modalités concrètes de fonctionnement, comme dans leurs conséquences sur les inégalités scolaires et les établissements.

Felouzis, G., & Hanhart, S. (Dir.) (2011). Gouverner l'éducation par les nombres. Bruxelles : De Boeck.

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L’évaluation est aujourd’hui le mode privilégié de pilotage des politiques éducatives dans la plupart des pays, comme en témoigne le succès – auprès des décideurs politiques comme du public – des comparaisons internationales Pisa, des palmarès d’établissements scolaires ou encore des classements internationaux des universités. L’évaluation est donc au cœur de la question éducative, au sens anglo-saxon de l’accountability : chacun doit rendre compte des résultats de son action en rapport avec les objectifs fixés. Or l’évaluation ne va pas de soi, tant du point de vue des procédures à mettre en œuvre, que des interprétations possibles des résultats et de l’usage que peuvent en faire les acteurs.

Rompant avec les postures polémiques sur le bien-fondé de ces pratiques, cet ouvrage propose des analyses et des interprétations de la place de l’évaluation dans les politiques éducatives pour en comprendre le sens, en définir les usages et en mesurer les conséquences sur les acteurs sociaux. Il réunit les contributions de chercheurs en sciences sociales qui proposent des approches fondées sur une connaissance approfondie du terrain éducatif, et un regard distancié sur la façon dont l’école peut être « gouvernée par les nombres ».

Felouzis, G. (2008). L'usage des catégories ethniques en sociologie. Revue française de sociologie, 49(1).

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Ce dossier-débat, coordonné par Georges Felouzis, aborde la problématique de l’utilisation des statistiques ethniques en sociologie selon trois axes : la complexité du vocabulaire à utiliser, le lien entre les catégories de pensées et leur construction empirique dans des catégories statistiques et le problème de la comparaison des résultats dans le temps.

Felouzis, G., Liot, F., & Perroton, J. (2005). L’apartheid scolaire. Enquête sur la ségrégation ethnique dans les collèges. Paris : Seuil.

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L'école, loin d'incarner l'idéal égalitaire et le modèle d'intégration français, est le lieu où s'entérine la plus choquante des fractures : l'origine ethnique des élèves. Analyse des comportements, témoignages et chiffres à l'appui, cette enquête inédite prouve l'existence d'un véritable « apartheid scolaire », et remet en cause notre modèle républicain.

Establet, R., Felouzis, G., Fauguet, J.-L., Feuilladieu, S., & Vergès, P. (2005). Radiographie du peuple lycéen : pour changer le lycée. Paris : ESF.

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Impossible, aujourd'hui, d'enseigner au lycée, ou même, seulement de parler avec des lycéens sans un effort pour entendre ce qui s'y passe vraiment. Or sait-on véritablement qui sont les lycéens ? Comment ils vivent dans l'univers scolaire ? Ce qu'ils y investissent de leur vie personnelle ? Ce qu'ils attendent de leurs professeurs ? Dans quelles conditions ils travaillent et apprennent le mieux ? Dans cette découverte, les auteurs de cet ouvrage nous accompagnent ici de manière particulièrement stimulante. Dans un style clair, loin de tout jargon de spécialiste, ils nous font planger au coeur de ce peuple lycéen du XXIe siècle.

C'est que le peuple lycéen n'est pas facile à appréhender. Comment interpréter, en effet, que les élèves soient, en même temps, fiers d'appartenir à leur lycée et très critiques à l'égard de celui-ci ? Comment se fait-il qu'ils considèrent que les différentes disciplines structurent leur scolarité et, en même temps, affirment que les contenus enseignés ont moins d'importance que les méthodes utilisées ou la relation avec les enseignants ? Pourquoi tous les élèves - y compris les excellents élèves des prestigieuses séries scientifiques - marquent-ils un désintérêt croissant pour les sciences ? Pour quelle raison les sciences économiques et sociales sont-elles plébiscitées ?

Voilà quelques questions, parmi bien d'autres, sur lesquelles cet ouvrage apporte des éclairages décisifs. S'appuyant sur la consultation lancée auprès des 3 millions de lycéens français, des sociologues ont étudié, avec minutie, 10 000 questionnaires issus de cette consultation et en ont tiré un ouvrage étonnant, une radiographie précédent. Ils montrent ici à quel point au sens propre, " le lycée forme la jeunesse " : même si les lycéens y arrivent avec leurs préoccupations et leurs intérêts parfois divergents, ils en font un lieu fondamental de socialisation.

Felouzis, G. (Dir.) (2003). Les mutations actuelles de l'Université. Paris : PUF.

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L'enseignement supérieur est un objet paradoxal des sciences sociales. A la fois objet classique de la sociologie (Durkheim), il est en même temps assez peu étudié, ou de manière trop éparse pour constituer, tout au moins en France, un domaine à part entière de la recherche et de l'enseignement. C'est pour tenter de remédier à ce paradoxe les textes de cet ouvrage ont été réunis par Georges Felouzis.

Cet ouvrage présente les travaux de chercheurs et de spécialistes de l'enseignement supérieur et de l'université. On pourra être frappé par le caractère œcuménique des approches mises en œuvre comme par la diversité des angles de vue développés par chacun. Pourtant les registres scientifiques convoqués s'appuient tous sur une préoccupation commune, celle de rendre compte des mutations actuelles de l'université et de l'enseignement supérieur en France, d'en décrire les modalités et d'en saisir le sens.

Les mutations qui ont fait passer l'université des « héritiers » à celle de l'enseignement « de masse » sont visibles à travers l'étude d'objets aussi variés que les politiques universitaires, le développement de la recherche, le fonctionnement des étudiants, leurs parcours vers l'insertion professionnelle. Ces mutations ne manquent pas d'alimenter le débat social. Cela montre l'importance de la formation supérieure en France, et la hauteur des enjeux : ceux de l'égalité et de la démocratie, ceux aussi de la production des connaissances et de leur transmission, ceux de l'économie et de la productivité, ceux enfin de l'intégration européenne dont les établissements universitaires peuvent devenir l'un des outils privilégiés.

Cousin, O., & Felouzis, G. (2002). Devenir Collégien. L'entrée en classe de sixième. Paris : ESF.

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Devenir collégien c'est d'abord prendre ses distances avec l'école, les enseignants et la culture scolaire. Ce livre est le récit de cette distanciation et des différentes voies qu'elle emprunte selon les élèves et les établissements. Car la distance critique qui se construit progressivement dans les premières années du collège est déterminante pour comprendre le type d'individus qui se forme à l'École.

Dans l'apprentissage du métier de collégien ; les élèves se trouvent face à trois logiques d'action, qu'ils mobilisent et tentent d'articuler différemment selon leur parcours scolaire et le type d'établissement qui les accueille. Leurs ressources scolaires, elles renvoient au parcours de l'élève, à son niveau, ainsi qu'au sens qui donne à ses études. L'organisation de l'établissement, elle se traduit par la nature et l'orientation de sa politique et par la cohérence des actions mises en oeuvre. Enfin, la culture juvénile, dont l'importance varie en fonction du contexte urbain et de la capacité des collèges à intégrer les élèves. En ce sens, devenir collégien est toujours le fruit d'une rencontre, celle d'un héritage social, d'une subjectivité et d'un contexte d'étude.

Pour aborder cette question de l'apprentissage du métier de collégien, nous avons suivi pendant un an des élèves entrant en sixième dans trois- collèges populaires, là où a priori les élèves posent des problèmes à l'institution et ne semblent pas toujours jouer le jeu.

Cousin, O., & Felouzis, G. (2002). Le collège. Enjeux et débats. Paris : La Documentation française.

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A quoi tient le sentiment de crise attaché au collège depuis sa création ?

Accueillant tous les élèves sortis de l'école primaire, conçu comme un moyen de démocratisation de l'enseignement, le collège unique fait depuis trente ans l'objet de critiques et de débats. Que doit-il être ? Un prolongement de l'enseignement élémentaire afin de renforcer la culture générale que chaque citoyen est censé acquérir ? Une antichambre du lycée dont le rôle est alors de sélectionner les élèves et de les orienter en fonction de leurs capacités ?

La question reste posée, engendrant un flou perpétuel autour des missions de cette institution qui ne répond qu'imparfaitement au problème des inégalités, à l'échec scolaire et à la montée de la violence.

Malaise des enseignants et de l'encadrement face à des adolescents qui leur paraissent de plus en plus étrangers, mal-être des jeunes pour lesquels le travail scolaire ne va plus de soi, inquiétudes des parents pour l'avenir des nouvelles générations renvoient tout autant aux transformations de la société qu'aux difficultés d'une institution dont les objectifs n'apparaissent plus assez clairement.

Felouzis, G. (2001). La condition étudiante. Sociologie des étudiants et de l’université. Paris : PUF.

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La condition étudiante est d'évoluer dans un monde indéterminé et incertain, d'être confronté à une institution faible dont les modes de régulation ont disparu. Le sentiment, partagé par la plupart des étudiants en premier cycle, est d'être seul. Les étudiants se retrouvent dans un monde où aucun horizon ni aucun but ne leur est véritablement proposé. C'est là une situation qui constitue le point de départ de l'ensemble des parcours d'étude, et de l'ensemble des actions des étudiants. Tout leur parcours est consacré à résoudre cette question de l'indétermination, à trouver en eux-mêmes ou dans d'autres institutions les moyens de se définir et de déterminer des objectifs à atteindre, et ainsi de donner du sens à leur action.

C'est aussi à partir de cette situation que leur carrière se construit. Il s'agit d'opérer des recompositions de soi en fonction d'expériences diverses. Il est donc toujours question de construire de nouveaux projets, de nouvelles orientations personnelles et de nouveaux horizons en fonction des événements, heureux ou malheureux. L'indétermination des buts et des moyens des études se double de l'obligation morale de réussir. Rien n'est vraiment défini, mais chacun ressent bien qu'un échec, ou même ses prémisses, ne peut que renvoyer à soi et à sa propre responsabilité. Dès lors que l'on travaille pour soi, et en fonction d'objectifs que l'on s'est soi-même fixés, c'est sa propre personne qui est en jeu dans les études. Ainsi, ce qui se joue dans les relations avec les enseignants, au travers des évaluations, va bien au-delà d'un simple rapport pédagogique fonctionnel, puisqu'il renvoie directement à l'estime de soi de chacun. L'idée d'une condition étudiante ne signifie pas que les individus sont passifs et qu'ils subissent simplement leur condition sans réagir. Tout au contraire, à partir de la condition qui est la leur, ils développent des formes d'action qui relèvent de tactiques, tant du point de vue de leur réflexivité que de leur pratique concrète.

Felouzis, G. (1999). A eficácia dos professores. Porto : Rés.

EficaciaProfessores

A relação pedagógica. O «efeito-professor» e o «efeito-turma». A avaliação e suas consequências. Estatuto social e compensação salarial do professor. Quais os «bons» e os «maus» professores ?

Felouzis, G. (1997). L'efficacité des enseignants. Paris : PUF.

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La réussite scolaire ne dépend pas exclusivement des élèves. Elle dépend aussi de facteurs contextuels tels que l'établissement ou la classe. Ainsi, l'enseignant et ses pratiques pédagogiques ont une forte influence sur la réussite des élèves. Pour des élèves au départ équivalents du point de vue scolaire, le niveau d'acquisition en fin d'année varie très fortement selon le professeur chargé de leur enseigner des connaissances.

Cet « effet-enseignant » ne dépend pas uniquement des caractéristiques personnelles des professeurs : l'âge, le sexe, l'origine sociale, le statut ou l'avancement dans la carrière ne permettent pas d'expliquer les différences d'efficacité.

L'enquête, qui porte sur 36 professeurs de mathématiques et 25 professeurs de français en classe de seconde, montre que l'efficacité des enseignants doit être pensée en relation avec les évolutions du système éducatif et du public scolarisé. Il se dégage en effet deux grandes attitudes des professeurs vis-à-vis de ces évolutions, qui sont aussi deux manières de concevoir le rôle et le métier d'enseignant : la première est une forme de « ritualisme académique » qui reste attachée à un état antérieur du système éducatif ; la seconde renvoie à un « pragmatisme pédagogique », plus proche des élèves tels qu'ils sont aujourd'hui. Ces deux attitudes conditionnent des attentes envers les élèves et des pratiques pédagogiques qui sont au principe de l'efficacité des enseignants.

Felouzis, G. (1994). Le collège au quotidien. Adaptation, socialisation et réussite scolaire des filles et des garçons. Paris : PUF.

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Quel rapport les collégiens entretiennent-ils à leur scolarité ? Comment jugent-ils leur collège et leurs enseignants, et dans quelle mesure s'adaptent-ils aux exigences du système scolaire, notamment du point de vue des comportements en classe ?

À partir d'une enquête portant sur 1 250 collégiens de 6e et 5e, dont 700 ont été observés en cours, Georges Felouzis répond à ces questions qui concernent l'organisation de l'enseignement et les conditions concrètes du travail des enseignants. Un des résultats les plus importants concerne les différences entre filles et garçons, qui se manifestent dans les comportements en classe (les filles maîtrisent mieux les exigences pédagogiques de leurs professeurs), et dans le rapport à l'école et la scolarité, les filles manifestant un investissement scolaire plus important que les garçons.

En définitive, l'observation et l'analyse des stratégies scolaires et des interactions dans les salles de classe éclairent d'un jour nouveau les conditions de la réussite et de l'échec dans nos collèges.

Establet, R., & Felouzis, G. (1992). Livre et télévision : concurrence ou interaction ? Paris : PUF.

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R. Establet et G. Felouzis analysent des entretiens en profondeur conduits auprès de cinquante personnes, choisies pour leurs attitudes significatives à l’égard des médias dans l’enquête « Pratiques culturelles des Français ». Au fil des entretiens, on voit se dissoudre l’idée toute faite d’une concurrence terme à terme. Livre et télévision permettent des combinaisons variées de pratiques et d’attitudes : fidélités exclusives, consumérisme télévisuel inspiré par l’écrit, consumérisme de l’écrit guidé par la télévision, connivence des usages à des fins d’instruction, divertissements occasionnels trouvés dans le texte ou l’image.

En définitive, l’impact sociologique du livre est plus profond que celui de la télévision. La télévision n’unifie ni ses publics ni leurs pratiques. La lecture jette un point entre autodidactes et diplômés et brouille un peu les clivages du champ culturel.