Ouvrage


Establet, R., Felouzis, G., Fauguet, J.-L., Feuilladieu, S., & Vergès, P. (2005). Radiographie du peuple lycéen. Pour changer le lycée. Paris : ESF.

Radiographie du peuple lycéen.

Roger Establet, Jean-Luc Fauguet, Georges Felouzis, Sylvaine Feuilladieu et Pierre Vergès


Impossible, aujourd'hui, d'enseigner au lycée, ou même, seulement de parler avec des lycéens sans un effort pour entendre ce qui s'y passe vraiment. Or sait-on véritablement qui sont les lycéens ? Comment ils vivent dans l'univers scolaire ? Ce qu'ils y investissent de leur vie personnelle ? Ce qu'ils attendent de leurs professeurs ? Dans quelles conditions ils travaillent et apprennent le mieux ? Dans cette découverte, les auteurs de cet ouvrage nous accompagnent ici de manière particulièrement stimulante. Dans un style clair, loin de tout jargon de spécialiste, ils nous font plonger au cœur de ce peuple lycéen du XXIe siècle.

C'est que le peuple lycéen n'est pas facile à appréhender. Comment interpréter, en effet, que les élèves soient, en même temps, fiers d'appartenir à leur lycée et très critiques à l'égard de celui-ci ? Comment se fait-il qu'ils considèrent que les différentes disciplines structurent leur scolarité et, en même temps, affirment que les contenus enseignés ont moins d'importance que les méthodes utilisées ou la relation avec les enseignants ? Pourquoi tous les élèves - y compris les excellents élèves des prestigieuses séries scientifiques - marquent-ils un désintérêt croissant pour les sciences ? Pour quelle raison les sciences économiques et sociales sont-elles plébiscitées ?

Voilà quelques questions, parmi bien d'autres, sur lesquelles cet ouvrage apporte des éclairages décisifs. S'appuyant sur la consultation lancée auprès des trois millions de lycéens français, des sociologues ont étudié, avec minutie, 10 000 questionnaires issus de cette consultation et en ont tiré un ouvrage étonnant, une radiographie précédent. Ils montrent ici à quel point au sens propre, « le lycée forme la jeunesse » : même si les lycéens y arrivent avec leurs préoccupations et leurs intérêts parfois divergents, ils en font un lieu fondamental de socialisation.