Conférences publiques

Mutations du travail et organisation réflexive

Depuis une quarantaine d’années le travail, en tant qu’activité réelle créatrice de valeur, a connu de profondes mutations en lien avec cinq transformations structurelles de la dynamique économique : l’émergence du rôle moteur des services et de leurs contraintes d’accessibilité ; l’irruption et la généralisation du numérique ; le rôle stratégique de la dimension immatérielle de l’économie (ressources et valeur produite) dans le développement des entreprises ; la perte de puissance des régulations nationales face à la globalisation, notamment de la finance de marché, et au rôle de plus en plus prépondérant des territoires infranationaux ; les exigences de la transition écologique. Face à cela, le sens du travail a été fortement mis à mal, les personnes ayant de plus en plus de difficultés à le repérer. Parallèlement, les modes de reconnaissance du travail réel se sont distendus en lien, d’un côté avec les dérives gestionnaires prônant l’évaluation individuelle des performances, de l’autre, avec l’éclatement des collectifs de travail s’interrogeant sur ce qui fait « valeur ». La détérioration de la santé au travail, tant physiologique que psychique, en est la conséquence.

Comment remédier à cela ? Comment retrouver du sens au travail et construire de nouveaux espaces de reconnaissance du travail réel ? C’est l’objet de l’instauration d’organisations réflexives dans les entreprises comme les organismes publics ou parapublics ; et de leur inscription dans la Transition écologique, économique et sociétale.

12 nov. 2019

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