Fouilles archéologiques

Mégalithes de l'Akkar

La région libanaise du Akkar est dotée d’un patrimoine culturel exceptionnel méconnu, dont plusieurs centaines de tombes mégalithiques (dolmens) qui datent du 3ème millénaire avant l’ère chrétienne.

Aujourd’hui, la commune de Menjez, localisée à 5 km de la frontière syrienne, est devenue le lieu de refuge le plus proche et le plus sûr pour les communautés syriennes affectées par la guerre dans la région de Homs. Décidés à protéger et valoriser leur patrimoine, des villageois de Menjez, représenté par le Maire de la municipalité Georges Youssef, ont alors mis en place le projet "Valorisation et protection de la nécropole de tombes mégalithiques de Mengez au nord du Liban", soutenu par la politique culturelle spécifique aux zones de conflit du gouvernement britannique.

Ce projet est aujourd’hui dirigé par Marie Besse et Tara Steimer-Herbet du Laboratoire d'archéologie préhistorique et anthropologie de la Faculté des sciences de l’Université de Genève (UNIGE), avec la collaboration de chercheurs externes ayant des compétences en muséographie (Château-Musée de Bélesta) et des partenaires locaux (Musée de la préhistoire libanaise, Département Général des Antiquités). Grâce au fonds Small Grants for the Cultural Protection Fund du British Council, le projet s’inscrit dans une démarche de « développement durable » prenant en compte le développement économique, par la découverte insolite du territoire à partir d’un patrimoine méconnu, l’environnement, en favorisant les déplacements pédestres sur le territoire (chemin, panneaux), ainsi que la cohésion sociale, par la réappropriation par tous d’un patrimoine culturel.

A partir des vestiges en place, l’équipe de Tara Steimer-Herbet a fait en juillet et août 2018 une étude approfondie de l'architecture par des observations scientifiques préliminaires et des relevés 3D. Quelques améliorations et consolidations ont été  effectuées afin de restituer l'histoire des sites au grand public par une opération de valorisation à but pédagogique qui s’accompagnera d’un espace « maison du patrimoine » et d’un parcours archéologique. Cette phase, faute de moyens dans les budgets de fouilles, est rarement réalisée. Le British Council donne l'occasion, rare, de mener à terme le cycle de l'étude des sites.

Pour plus d’information, vous pouvez prendre contact avec Tara Steimer-Herbet à cette adresse : tara.steimer(at)unige.ch ou au +41 22 379 69 69.

 

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