Gestion des collections ostéologiques : aspects logistiques, scientifiques, éthiques et juridiques
Période : 2025-2028
Responsable UniGe :
Dre Claudine Abegg
Collaborateurs/ Collaboratrices : Prof. Marie Besse , Dr. Lionel Pernet, Dre Hélène Blitte , Dre Geneviève Perréard, Dre Claire Brizon (MCAH), Audrey Gallay (Archéodunum), Sophie Thorimbert (Archeodunum)
Financement : Université de Genève, Musée Cantonal d'Archéologie et d'Histoire de Lausanne (MCAH), soutenu par la Fondation UBS pour la culture
Lors de fouilles archéologiques, d’investigations médico-légales ou de découvertes fortuites par le public, des restes humains sont régulièrement mis au jour. Ils sont alors généralement confiés à des institutions muséales ou universitaires, afin d’être conservés, étudiés et valorisés.
Mais cette pratique soulève de nombreuses questions : dans quelles conditions ces restes sont-ils conservés ? Comment les chercheurs peuvent-ils y accéder ? Quelles sont les conséquences des analyses dites « destructives » sur les squelettes, et comment en encadrer l’usage selon le principe de préservation à long terme des collections ? Qu’en est-il du respect dû à ces individus, au nom de la dignité humaine reconnue à chacun, même après la mort ? Quelles sont les obligations légales et les responsabilités éthiques liées à leur gestion ? Le droit à la mémoire et la nécessité de transparence doivent aussi être pris en compte dans ce cadre complexe.
Ce projet, porté par la Dre Claudine Abegg, vise à répondre à ces interrogations en développant une réflexion transdisciplinaire et collaborative sur la gestion des collections ostéologiques humaines, pensée comme cohérente, évolutive et fondée sur des principes éthiques.
Il s’organise autour de quatre axes :
- La gestion logistique (stockage, inventaire, traçabilité des études et des données, circulation des restes) ;
- La gestion scientifique (méthodes appliquées, évaluation des bénéfices et des coûts, partage des données, bonnes pratiques éthiques dans le milieu académique) ;
- Une réflexion sur les enjeux éthiques et juridiques (anonymat, réhumanisation, exposition, vente en ligne de restes humains, etc.).
Pour mener à bien cette démarche, nous construisons une réflexion en partenariat avec plusieurs institutions et chercheurs, mais aussi en ouvrant cette réflexion au public, dans l’objectif de faire de la gestion des collections ostéologiques humaines un sujet de débat non seulement scientifique, mais aussi sociétal — dans une époque qui tend à invisibiliser ou effacer les morts.
Vous pouvez retrouver la page du projet sur le site de l'institution partenaire MCAH en cliquant ici.