Genève en culture et en images, et en 8 interrogations !

C’est quoi «l’Esprit de Genève»?

Publié par Robert Traz en 1929 et basé sur trois personnalités de Genève, Calvin, Rousseau et Dunant, « l’Esprit de Genève » est un ouvrage qui met en avant la ville comme lieu symbolique, où, entre autres, la raison humaine règle les différences religieuses et politiques.

Pour l’auteur, c’est très simple : le choix de Genève pour le siège de la Société des Nations (SDN) en 1920 est une évidence. L’histoire de la ville montre que c’est le meilleur lieu où préserver la paix après la Guerre dévastatrice qu’a subie l’Europe de 1914 à 1918.

Mais, il y a probablement d’autres raisons pour que Genève obtienne le siège de la SDN dont le rôle est d’harmoniser les relations entre les pays avec une assemblée politique pour gérer les différends de manière pacifique. C’est la naissance du multilatéralisme. La SDN règlera les conflits sur les questions économiques, sociales, de communication, territoriales, et elle aura des succès dans la coopération internationale, mais elle n’empêchera pas la Deuxième Guerre.

À la suite de ce second conflit armé et planétaire, l’Organisation des Nations Unies remplace la SDN et son siège est établi à New York. Genève demeure toutefois le plus grand centre de diplomatie multilatérale et de dialogue. Mais peut-on vraiment dire que c’est grâce à la magie de l’Esprit de Genève ?

« L’esprit de Genève continue d’être invoqué chaque fois qu’il s’agit d’offrir de bons offices pour une cause où les belligérants sont trop acharnés pour trouver seuls un terrain d’entente. » souligne Daniel Roulet (le Temps, 30 avril 2015).

Et plus festif, l’Esprit de Genève est aussi un vin, assemblage réunissant plusieurs encaveurs désireux de faire rayonner le vin genevois, quoi de mieux qu’un petit verre « d’esprit-de-vin » !

Palais Wilson (1873 et 1875), siège de la SDN (1920-1937)
Palais des Nations (1929 -1938), siège de l'ONU (1945-) © A. Hamilton

Bibliothèque de la Société des Nations.
© A. Hamilton