Le Temps

Les dessous neurochimiques de la fatigue mentale

Une réflexion intense provoque une fatigue cognitive, se traduisant par la tendance à choisir des activités faciles et rapidement plaisantes. D’après une équipe française de recherche, cette fatigue est corrélée à une accumulation toxique de glutamate dans la zone du cerveau impliquée dans la prise de décision. Après une journée de travail et d’échanges sociaux, êtes-vous tenté-e de manger une pizza en regardant une série sur Netflix plutôt que de vous lancer dans la lecture de Proust? C’est tout à fait normal, réfléchir beaucoup entraîne une fatigue cognitive dans le cerveau, favorisant le choix d’activités faciles, agréables et sans attente. C’est ce que vient de démontrer une étude publiée ce jeudi dans la revue Current Biology.

« Ce travail ajoute une composante neurochimique au puzzle de la compréhension du fonctionnement de la prise de décision, notamment dans des situations pathologiques », commente Giuseppe Ugazio, professeur à la GSEM (qui n'a pas participé à l'étude).

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