Conférences et colloques

L’Afrique australe entre espoirs démocratiques et reproduction autoritaire - Zimbabwe, Mozambique, Angola - Table Ronde le 18 déc 2017

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Lundi 18 décembre 2017, 18h15
Uni Mail, salle MR030.
Entrée libre

Eric Morier-Genoud, Queen’s University, Belfast
Didier Péclard, GSI, Université de Genève
Introduction et modération : Jean-François Bayart, IHEID, Genève

Contact : info-gsi@unige.ch

L’Afrique australe connaît-elle une nouvelle ouverture démocratique avec les bouleversements en cours au Zimbabwe, en Angola et au Mozambique ? S’agit-il au contraire de dynamiques de consolidation de régimes autoritaires ?

Au Zimbabwe, la démission, aussi forcée qu’inattendue, de Robert Mugabe après 37 années de règne a provoqué une vague d’espoir et de joie inédite depuis l’indépendance dans un pays ravagé par une grave crise économique. En Angola, quelques semaines plus tôt, le président José dos Santos transmettait à un de ses alliés, João Lourenço, le siège qu’il avait occupé pendant 38 ans, pour une transition qui s’annonçait dans la plus stricte continuité. Or depuis qu’il a pris le pouvoir, le nouveau président n’a eu de cesse de s’attaquer aux intérêts du clan de son prédécesseur, donnant l’impression d’une certaine rupture. Le Mozambique de son côté a vécu un changement similaire, la présidence passant des mains d’un ancien combattant à celles de Filip Nyusi, un « jeune » membre du parti originaire du nord du pays, région qui n’avait jamais eu de représentant aussi haut placé dans les sphères du pouvoir. Mais la rupture est ambiguë dans la mesure où le nouveau président ne semble pas disposer de marge de manœuvre, alors que le pays travers une double crise, économique et politique, l’opposition ayant repris les armes depuis 2013.

Si les situations des trois pays diffèrent sur de nombreux points, elles mettent toutes en lumière le rôle central que jouent les anciens mouvements de libération nationale dans la définition du « récit national » et dans la reproduction d’un pouvoir autoritaire sur le long terme.

La table ronde sera introduite et modérée par Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID de Genève, avec les intervention d’Eric Morier-Genoud, Lecturer à la Queen’s University de Belfast, et Didier Péclard, Maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Genève.

4 décembre 2017
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