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Patrick Dieudonné Belinga Ondoua

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Patrick Dieudonné Belinga Ondoua

Candidat doctorat

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Patrick Dieudonné Belinga Ondoua, Boursier d'excellence de la Confédération suisse, est doctorant en sciences politiques à l’Université de Genève et travaille sous la direction de Didier Péclard. Sa recherche porte depuis 2017 sur les logiques socio-politiques de la suspicion au Cameroun, son pays d'origine. Une partie de ce travail a d’ailleurs déjà été valorisée par une publication dans la revue Politique africaine (n°150, 2018/2, pp. 53-75). Dans son travail de thèse, il cherche d'abord à comprendre comment, dans la longue durée, le gouvernement et l'aménagement des villes au Cameroun ont participé du processus de formation de l'Etat.  Et ensuite, l'essentiel de son travail porte sur ce qu'il appelle "la politique de la suspicion" c'est-à-dire comment les styles de commandement et d'aménagement de la ville au Cameroun sont façonnés et conditionnés par la suspicion et la méfiance. Concrètement, son but est de parvenir à démontrer que le « bloc hégémonique au pouvoir » au Cameroun s’est souvent nourri d'une économie du soupçon instillée contre les acteurs urbains « du bas » potentiellement dangereux pour freiner ou mettre en échec le « projet hégémonique » de l'Etat (municipalités, chefferies, partis politiques d’opposition, acteurs de la société civile et populations). En bref, il s'agit de montrer que les significations politiques de la suspicion ont participé de la transformation des modes de gouvernement et, à fortiori, de subjectivation politique au Cameroun.
 
Il a par ailleurs publié un essai fictionnel intitulé, "Nous, autres Africains. Sur l'identité et la politique en Afrique contemporaine" (2018) dans lequel il mobilise l’histoire et la socio-anthropologie pour penser philosophiquement la question des identités, des indépendances et du politique en Afrique. C'est à cet essai que fait échos une publication récente chez le quotidien Analyse-Opinion-Critique (AOC) dont le titre est : "Indépendance factice de l’Afrique, à qui la faute ?" (Janvier 2020).


Collaborateurs/trices de l'enseignement et de la recherche