21 janvier 2021 - Melina Tiphticoglou
Tout savoir sur les droits des jeunes migrant-es
Après deux ans de travaux, la Law Clinic de la Faculté de droit publie une brochure répondant aux questions juridiques qui se posent aux jeunes personnes migrantes non accompagnées. Ce document répond à un besoin d’information formulé par les personnes concernées et celles travaillant à leurs côtés.
Juillet 2019, manifestation devant le Département de l'instruction publique pour dénoncer les conditions d'accueil des migrant-es mineur-es non accompagné-es qui ne peuvent demander l'asile. Photo: KEYSTONE/M. Trezzini
Un-e jeune migrant-e non accompagné-e a-t-elle/il le droit d’aller à l’école? De bénéficier de soins médicaux ou d’être hébergé-e? Quels sont ses droits lors d’une appréhension ou d’une arrestation par la police? Dans la brochure qu’elle vient de publier, la Law Clinic sur le droit des personnes vulnérables répond à ces questions et à de nombreuses autres, 99 au total. Deux volées (2018-2019 et 2019-2020), soit 26 étudiantes et étudiants de master, ont planché sur le sujet avant de rédiger les avis de droit qui ont ensuite été vulgarisés. Ce travail répond à un besoin d’information juridique formulé par les personnes concernées et celles travaillant à leurs côtés, notamment les milieux associatif, éducatif, médical et social.
Retour sur le vernissage et la table ronde
Le vernissage de la brochure sur les droits des jeunes personnes migrantes non accompagnées s’est tenu le jeudi 14 janvier, en ligne. L'événement auquel 250 personnes ont pris part pouvait également être suivi en langues des signes grâce à une interprétation en direct et peut être revu en tout temps sur cette page. La présentation de l’ouvrage et des principaux résultats a été suivie d’une table ronde lors de laquelle quatre thématiques ont été développées par les invité-es: les expertises médicales (examens radiologique, des parties sexuelles et de la dentition) visant à établir l’âge des jeunes migrant-es, un procédé très intrusif et qui n’est pas sans risque d’erreur; la prise en charge qui apparaît insuffisante notamment en matière de logement et d’accès à l’école; les possibilités d’actions juridiques en cas de non-respect de ses obligations par l’État qui semblent encore peu connues et/ou sous-utilisées, ainsi que le passage à la majorité qui, de l’avis de nombreux spécialistes, devrait faire l’objet d’une prise en charge spécifique.