«La nouvelle structure regroupe les nombreuses activités de médiation scientifique qui existaient déjà en mathématiques, explique le professeur Hugo Duminil-Copin, codirecteur du G·EM et médaillé Fields. Il sera désormais plus aisé pour nos publics de passer d’une activité à une autre et nos bailleurs/euses de fonds pourront financer un ensemble structuré plutôt que des projets spécifiques. L’objectif est que les activités puissent être pérennes, qu’elles ne disparaissent pas avec le départ d’une personne ou la fin d’un financement.»
Bénéficiant de l’excellence de la recherche genevoise dans le domaine des mathématiques, la nouvelle structure vise, d’une part, à faire découvrir le type de travaux réalisés à Genève et, d’autre part, à promouvoir la discipline auprès de toutes les populations: appartenant au milieu scolaire (à travers le Mathscope ou Les Marmottes – Filles et Maths), issues du grand public (avec les conférences Maths à PartaG, les expositions et les festivals) ou déjà intéressées par les mathématiques (avec les programmes Athéna et Spring ou encore le Club de Math).
Vulgariser la recherche de pointe
Pour présenter les recherches menées au sein de la Section de mathématiques, une série de conférences seront proposées chaque année par un-e chercheur/euse, qui les déclinera en fonction de différents auditoires; d’abord pour les étudiant-es de la Faculté des sciences, puis pour un public large dans le cadre de Maths à PartaG, ensuite au Collège et enfin au Cycle d’orientation. Cette année, c’est le spécialiste de la théorie des nœuds et de la topologie de basse dimension, David Cimasoni, qui explicitera ses travaux.
Le G·EM souhaite également favoriser l’inclusion et l’accessibilité. «Nous ne voulons pas nous cantonner à un public déjà acquis, précise Elise Raphael, codirectrice de la structure et collaboratrice scientifique à la Section de mathématiques. Nous voulons nous adresser à celles et ceux qui ont peur des maths, à des publics défavorisés qui se rendent difficilement sur des lieux universitaires ou encore aux personnes sous-représentées dans la discipline avec nos initiatives pour les filles et les femmes. Et toutes nos activités sont accessibles gratuitement.»
Dans ce riche menu, les familles n’ont pas été oubliées. Pour Hugo Duminil-Copin, il n’y a en effet pas qu’aux jeunes qu’il faut parler de cette matière. «Il est pertinent de s’adresser aussi aux parents qui ont parfois, sans le vouloir, un impact négatif sur la vision qu’ont leurs enfants des mathématiques», précise le scientifique.
Au fil des mois, le panel d’activités s’étoffera encore, notamment avec des événements «Science and cocktails», des soirées scientifiques en milieu festif pour les personnes qui n’ont pas envie de choisir entre écouter un exposé de sciences et partager une soirée entre ami-es.
Pour en savoir plus
Festival «Math’émerveille»
G·EM (Genève Évasions Mathématiques)
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Voir aussi «Les maths, joyau de l'Université de Genève» (Léman Bleu, 3.09.24)