Journal n°132

Des jardins pour sauver les abeilles

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Des potagers urbains sont inaugurés les 17 et 18 mai à Dufour et Pinchat dans le cadre d’un projet de valorisation de la biodiversité urbaine

On parle beaucoup de la biodiversité en ville, l’association BeeOtop offre l’occasion d’y contribuer à l’UNIGE. Si les citadins genevois se sont emparés assez tardivement de cet enjeu de développement durable, les étudiants et les étudiantes vont bientôt pouvoir planter des tomates entre deux cours grâce à l’initiative lancée par Victorine Castex, doctorante à l’Institut des sciences de l’environnement (ISE) et apicultrice: «Sans les abeilles, il n’y a pas de pollinisation et sans pollinisation, pas de légumes, ni de fruits. Aujourd’hui les butineuses meurent pourtant en masse, faute notamment de trouver une nourriture diversifiée et de qualité.»

Tout le monde est invité à venir planter des semis, les bacs sont en libre accès

Avant les tomates, il y a donc les précieuses pollinisatrices: depuis un an, des ruches sont installées sur le toit du bâtiment Sciences II et l’association BeeOtop est créée dans la foulée. Mais des ruchers aux potagers, il s’agit des deux phases d’un même projet visant à favoriser la biodiversité en ville et par-là même la survie des abeilles

Ledit projet est déposé au Rectorat dans le cadre du concours annuel du développement durable de l’UNIGE en 2016 et remporte la compétition. C’est ce premier soutien financier, couplé à celui du concours Nature en Ville de l’État de Genève, qui a permis la mise en place de potagers urbains sur la terrasse d’Uni-Dufour et sur le site de Pinchat, à Carouge. «Tout le monde est invité à venir planter des semis, les bacs sont en libre accès, et une équipe étudiante formée à la permaculture assurera la gestion des potagers.» ajoute Marie-Caroline Tiffay, coresponsable du projet. Une initiative participative et citoyenne qui s’inscrit dans l’engagement de l’UNIGE pour le développement durable.

La mission de l’association est pédagogique: il s’agit de sensibiliser aux conséquences de la perte de biodiversité et au rôle clé des pollinisateurs pour assurer la sécurité alimentaire

L’objectif n’est pourtant pas l’autarcie de la communauté universitaire: «Faire pousser des tomates, c’est bien, mais la mission de l’association est pédagogique: il s’agit de sensibiliser aux conséquences de la perte de biodiversité et au rôle clé des pollinisateurs pour assurer la sécurité alimentaire», raconte Victorine Castex. BeeOtop offre ainsi des ateliers de formation, des initiations à l’apiculture, et une ruche pédagogique végétalisée sera installée ce mois-ci sur la terrasse d’Uni-Dufour, conçue pour observer les abeilles  sans les déranger.

En attendant, Victorine Castex et Marie-Caroline Tiffay peuvent déjà se réjouir de l’engouement des étudiantes et des étudiants pour mettre en œuvre ce projet. Une trentaine de personnes se sont manifestées très rapidement pour être formées et développer les potagers et les ruchers urbains. L’étape suivante est de mobiliser tous les membres de l’UNIGE pour qu’ils utilisent les bacs potagers, en comprennent l’utilité et n’hésitent pas à arroser quelques tomates en passant. —

Potagers et ruchers urbains communautaires

Inauguration des jardins les
17 et 18 mai 2017