Fréquence Banane: la radio qui crée du lien
Fréquence Banane Genève, la radio des étudiants de l’UNIGE, s’apprête à souffler ses 10 bougies en 2019. Soutenue par le rectorat, l’association qui gère ce média diffusé sur Internet, en DAB+ et sur l’application UNIGE Mobile, affiche, à la veille de cet anniversaire, un bel état de santé: une cinquantaine de membres, une dizaine d’émissions régulières, une collaboration avec le Laboratoire de didactique des sciences de la FPSE et un volet formation en plein développement. Au rythme des volées d’étudiants, maintenir le dynamisme et la stabilité d’un média dans le cadre académique représente pourtant un vrai défi. «Fréquence Banane Genève a connu des hauts et des bas ces dix dernières années», confie Gaël Ottoni, doctorant en astrophysique et actuel président de l’association.
Toutes sortes de thématiques sont abordées sur les ondes de Fréquence Banane, avec une priorité donnée à la vie sur le campus et au milieu associatif ainsi qu’aux événements organisés par l’Université. Les formats alternent les émissions de type magazine et de divertissement. La radio a par exemple donné la parole aux organisatrices de TEDx UNIGE, du Hackathon HackYourSport ou encore du concours de la meilleure idée dans la cadre de la Semaine de l’entrepreneuriat. Elle invite également des personnes ayant un parcours de vie hors du commun. Récemment, une personne atteinte du SIDA est venue témoigner de son expérience, une autre de son changement de sexe. L’an dernier, Fréquence Banane s’est investie dans le vote sur l’initiative No-Billag en organisant un débat public sur cette question dans le hall d’Uni Mail.
Des professionnels issus de la RTS et d’autres médias audiovisuels animent régulièrement ces cours et les participants bénéficient de leurs conseils
Gaël Ottoni et Pierre Zuppiroli, étudiant en sciences de l’éducation, ont mis un accent particulier sur l’aspect formateur de la radio étudiante (lire le témoignage ci-dessous). D’octobre à décembre, deux cours par semaine sont proposés, durant lesquels sont abordés aussi bien les aspects techniques sur le fonctionnement d’un studio que les bases du métier de journaliste. Des professionnels issus de la RTS et d’autres médias audiovisuels animent régulièrement ces cours et les participants bénéficient de leurs conseils à l’occasion de travaux pratiques. A l’issue de cette formation de 35 heures, un certificat atteste des cours suivis. Cet automne, pas moins de 60 personnes se sont inscrites.
Enfin, à travers une collaboration mise sur pied avec le Laboratoire de didactique des sciences de la FPSE, Fréquence Banane touche également un public plus jeune. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’année des sciences et des technologies promulguée par le Département de l’instruction public, de la formation et de la jeunesse (DIP) pour les classes d’enfants de 9 à 13 ans. La radio participe à la diffusion du matériel thématique qui est proposé chaque mois aux écoles et des spécialistes répondent sur les ondes de Fréquence Banane aux questions posées en classe par les élèves. —
Carrière
Ancien étudiant de l’UNIGE, Sébastien Telley a été membre de l’association Fréquence Banane de 2014 à 2016, puis l’a présidée de 2016 à 2017. Il est actuellement animateur d’émissions sportives à Radio Lac et s’apprête à achever sa formation de journaliste professionnel RP. Son parcours témoigne du formidable tremplin que peut représenter un média étudiant comme Fréquence Banane pour s’insérer dans le milieu professionnel: «Je faisais des commentaires de matchs de hockey pour Fréquence Banane et Radio Lac m’a contacté pour que je rejoigne leur staff ». Pour lui, l’immense avantage d’un média étudiant est qu’il permet d’innover: «C’est un bac à sable. On a une idée et il est très vite possible de la réaliser, car on bénéficie d’une très grande liberté d’approche.» La radio étudiante lui a aussi permis de faire des rencontres qui se sont avérées très précieuses pour démarrer sa carrière professionnelle.