27 août 2020 - VM

 

Parutions

Le COVID-19 à hauteur d'homme

 

 

covid-19.jpg

 

En franchissant les frontières de la Chine pour se propager à l’ensemble de la planète, le coronavirus a plongé le monde dans une crise sanitaire d’une ampleur sans précédent depuis la funeste grippe espagnole de 1918 et ses quelque 50 millions de morts. Pour faire face à ce cataclysme, les gouvernements se sont en grande majorité appuyés sur des «task force» composées pour l’essentiel par des experts de la médecine et de la biologie.

Sans remettre en cause la pertinence de ce choix, dicté par la nécessité de limiter autant que possible le nombre de victimes, le présent ouvrage se propose d’élargir l’analyse aux conséquences de cet épisode sur les dynamiques sociales, économiques et politiques. Spécialistes des sciences sociales et humaines, les vingt-sept auteur-es réuni-es autour de ce projet se sont donc donné-es pour objectif de décrypter la manière dont les individus, les organisations et les communautés ont fait face à l’irruption soudaine de la pandémie dans leur quotidien.

A l’issue d’un vaste tour d’horizon passant en revue tant le rapport que nous entretenons au risque ou à la peur, que la place de la crise sanitaire actuelle dans l’histoire globale, les enjeux de la communication liée au COVD-19, les changements dans nos habitudes de consommation ou encore la position des personnes âgées, des enfants ou des détenus, la conclusion qui s’impose au lecteur est que «la gestion des risques épidémiques ne peut pas se faire en déclarant  que «tout est sous contrôle» alors que, dans le même temps, les informations quotidiennes nous disent le contraire.»

Convaincus que la prévention et la responsabilisation des individus sont plus appropriés aux sociétés complexes que l’ingérence de l’État dans les libertés individuelles – qui peut conduire certain-es à transgresser ou à ignorer des mesures perçues comme excessivement restrictives – les auteur-es mettent en avant plusieurs pistes susceptibles de rendre la gestion de ce type d’événement plus efficiente. La première consiste à renforcer les pouvoirs d’action des organismes supranationaux. Un autre levier est la promotion de politiques en faveur du développement durable afin d’aboutir à  une meilleure prise de conscience de notre propre responsabilité dans la gestion des défis sociétaux futurs. Enfin, il s’agit également de s’habituer au risque. Une aptitude qui exige de «nous libérer de l’attente que l’État ou la médecine aillent résoudre nos problèmes, et d’adopter une attitude réflexive à l’égard de nos comportements, non seulement pour nous sauvegarder, mais aussi pour sauvegarder notre entourage, notre environnement construit et naturel, notre humanité.»

 

Fiorenza Gamba, Marco Nardone, Toni Ricciardi, Sandro Cattacin (dir.)
«COVID-19. Le regard des sciences sociales»
Ed. Seismo 2020
336 p.

Commander l'ouvrage

 

Parutions