2 octobre 2025 - AC

 

Parutions

Haïku sans frontières

 

 

haiku_J.jpg

 

Issu de la culture japonaise, le haïku est aujourd’hui devenu un symbole de la mondialisation. Pour le constater, il suffit de parcourir les rayonnages des librairies et des bibliothèques, de consulter les programmes scolaires, ceux des ateliers d’écriture ou encore de taper «haïku» dans la barre de recherche de n’importe quel navigateur web. Pratiqué aussi bien par des auteurs et autrices de métier que par des anonymes écrivant pour leur plaisir, diffusé sur papier ou circulant en ligne, il se déploie dans un grand nombre de langues: japonais, français, anglais, espagnol, italien, allemand, hindi, breton… À tel point que dans l’imaginaire collectif, le haïku représente désormais l’essence même de la littérature japonaise. Sa diffusion planétaire n’est toutefois pas la conséquence d’une époque surconnectée. Elle trouve son origine il y a plus d’un siècle, en France.

Sur le mode d’une enquête policière, Magali Bossi, postdoctorante au Département de langue et de littérature françaises modernes, suit les traces des premiers essais de haïkus en langue française. Au fil des indices et des témoins, l’ouvrage, fruit d’une thèse de doctorat, brosse le portrait d’un poème qui, au début du XXe siècle, croise la mode du japonisme, le choc de la Grande Guerre et la montée des avant-gardes. Mêlant analyses fines et contextualisations historiques, l’autrice comble avec cet ouvrage une lacune dans l’histoire de la poésie française de la première moitié du XXe siècle et dresse l’archéologie d’une pratique plus vivace que jamais.

 

Magali Bossi
«Une Formule voyageuse»
MétisPresses 2025
352 p.

 

Parutions