25 octobre 2021 - UNIGE

 

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Le froid pour combattre la sclérose en plaques

Des scientifiques de l’UNIGE démontrent comment le froid pourrait atténuer les symptômes de la sclérose en plaques en privant le système immunitaire de son énergie.

 

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Moelle épinière démyélinisée de souris souffrant d’une maladie auto-immune. A gauche, à température ambiante, et en bas, exposée au froid. La myéline est colorée en bleu. La coloration violette au sein de la substance blanche (bord de la coupe histologique) montre des lésions démyélinisées, réduites dans l’image de droite. © UNIGE - Laboratoires Trajkovski & Merkler /Cell Metabolism

En biologie évolutive, la «théorie de l’histoire de vie», proposée pour la première fois dans les années 1950, postule que lorsque l’environnement est favorable, les ressources utilisées par les organismes sont consacrées à la croissance et à la reproduction. À l’inverse, en milieu hostile, les ressources sont transférées vers des programmes dits de maintenance, tels que la conservation de l’énergie et la défense contre les attaques extérieures. Des scientifiques de l’Université de Genève (UNIGE) ont développé cette idée pour l’appliquer à un domaine spécifique de la médecine: l’activation erronée du système immunitaire à l’origine des maladies auto-immunes. En étudiant des souris souffrant d’un modèle de sclérose en plaques, l’équipe de recherche a décrypté comment l’exposition au froid poussait l’organisme à détourner ses ressources du système immunitaire vers le maintien de la chaleur corporelle. Ainsi, lors de l’exposition au froid, le système immunitaire diminuait son activité néfaste, atténuant considérablement l’évolution de la maladie auto-immune. Ces résultats, présentés en couverture de la revue Cell Metabolism, posent les bases d’un concept biologique fondamental sur l’allocation des ressources énergétiques.    

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