15 septembre 2020 - UNIGE

 

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Les embryons prennent forme en flambant

Des scientifiques de l’UNIGE ont réussi à démontrer que les tissus cellulaires se déforment par flambage (ou flexion sous l’action d’une compression), phénomène qui pourrait être à l’origine de la morphogenèse de l’embryon.

 

 

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Modèle expérimental d’embryon artificiel. Une centaine de cellules (rose et vert) encapsulées dans une sphère creuse (turquoise). Elles forment un épithélium en prolifération qui s’invagine spontanément. (© UNIGE/Aurélien Roux)

L’embryon d’un animal ressemble d’abord à une sphère creuse. Apparaissent ensuite, à différents stades du développement, des invaginations qui donneront naissance aux structures de l’organisme (cerveau, tube digestif, etc). Selon une hypothèse proposée il y a plus d’un siècle, le mécanisme dominant qui déclenche ce phénomène d’invagination pourrait être le flambage, un terme qui désigne une déformation latérale d’un matériau soumis à une compression. Cette explication a depuis longtemps remporté l’adhésion des biologistes. Mais elle n’a jamais fait l’objet d’une preuve formelle, essentiellement à cause de la difficulté, voire de l’impossibilité de mesurer les forces minuscules en présence. Cette lacune est enfin comblée grâce à une étude parue dans la revue Developmental Cell et réalisée par une équipe multidisciplinaire de scientifiques de l’Université de Genève (UNIGE). Un tour de force qui doit sa réussite à une longue collaboration alliant des spécialistes de l’expérimentation biologique, de la physique théorique analytique et de la simulation informatique.

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