15 octobre 2020 - UNIGE

 

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L'empathie envenime les débats sur l'immigration

Lors d’un conflit, une posture plus empathique des personnes des deux camps aide généralement à l’écoute et à l’apaisement. Mais il n’en est rien lors de conflits sur l’immigration.

 

 

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Les personnes orientées politiquement à droite ont moins de motivation à adopter un comportement empathique, elles sont moins ouvertes à essayer de nouvelles choses. Il faut donc prendre cela en compte si on entend résoudre les conflits et rendre plus constructifs les débats autour de l’immigration. ©UNIGE

Les débats sur l’immigration sont animés, voire conflictuels. Mais qu’en est-il lorsque partisan-es et opposant-es s’engagent à faire preuve d’empathie et à prendre la perspective de l’autre, des comportements susceptibles d’apaiser les tensions? Une étude réalisée à l’Université de Genève (UNIGE), parue dans la revue Humanities and social sciences communications, révèle que les personnes favorables à l’immigration sont motivées et disposées à s’engager dans l’empathie et la prise de perspective. Au contraire, lorsqu’on leur demande davantage de prendre la perspective de l’autre, les opposant-es se sentent mis-es en concurrence avec leur «adversaire». Si l’empathie n’est pas la clé universelle pour permettre un dialogue sain et constructif autour des questions d’immigration, l’étude montre qu’il est important de tenir compte des points de vue et des orientations politiques des individus pour intervenir efficacement sur la résolution de conflits.

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