16 octobre 2020 - UNIGE
Un compromis pour une transition énergétique sans perdants
La prise en compte de multiples objectifs sociaux autres que les coûts est essentielle pour passer des combustibles fossiles à l’électricité renouvelable. Une étude de l’UNIGE propose un compromis viable.
L’étude se focalise sur 650 régions d'Europe centrale. Elle considère les principales sources d’électricité renouvelable, dont le solaire et l’éolien, et évalue leur impact régional sur les coûts, l’emploi, les émissions de gaz à effet de serre et l’utilisation des espaces. ©DR
Le «Green Deal» européen vise la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l’électricité, ce qui pourrait avoir des répercussions économiques et sociales considérables en Europe centrale. Certaines régions bénéficieront de nouvelles possibilités d’emploi et d’une réduction de la pollution atmosphérique, alors que d’autres seront confrontées au chômage à la suite de la fermeture des centrales au charbon et nucléaires. Une telle transition vers l’électricité renouvelable risque donc de générer des gagnants et des perdants. Dans une étude publiée dans Nature Communications, Jan-Philipp Sasse et Evelina Trutnevyte, respectivement doctorant et professeure assistante à l'Institut des sciences de l'environnement (ISE), quantifient les impacts régionaux associés aux objectifs de l’Europe centrale (en l'occurrence ceux de la Suisse, de la France, de la Pologne, de l’Autriche, de l’Allemagne et du Danemark) en matière d’électricité, ainsi que les inégalités en matière de coûts, d’emplois, d’émissions de gaz à effet de serre, et d’utilisation des sols. Une répartition uniforme et équitable des technologies entre les 650 régions analysées dans l’étude est possible, moyennant un compromis acceptable sur l’accroissement des coûts.