11 novembre 2020 - AC

 

Vie de l'UNIGE

Quand l’archéologie devient solidaire

Pour la troisième fois, l’Unité d’archéologie classique a associé un groupe de réfugié-es à sa campagne de fouilles en Sicile. Une initiative permettant de favoriser leur intégration sociale et culturelle tout en sensibilisant les jeunes archéologues au phénomène de la migration forcée.

 

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Photo: A. Mistretta


Tout a commencé en 2017 lorsque six réfugié-es avaient rejoint de manière informelle l’équipe de l’Unité d’archéologie classique (Faculté des lettres) durant sa campagne de fouilles à Lilybée – l’actuelle Marsala – en Sicile. L’expérience s’était avérée si positive que le maire de la ville, Alberto Di Girolamo, avait demandé aux archéologues de renouveler l’expérience en proposant des emplois temporaires destinés aux réfugié-es que la commune héberge. Ainsi, en 2019 et en 2020, ce sont une dizaine de jeunes gens qui ont pu participer activement aux fouilles, en collaboration avec des archéologues, des ouvriers/ères spécialisé-es, des architectes, des restaurateurs/trices et des dessinateurs/trices, dans le cadre du programme «Archéologie solidaire» soutenu par la Fondation Ernst et Lucie Schmidheiny.

 

Responsables du projet, Alessia Mistretta, collaboratrice scientifique, et Lorenz Baumer, professeur, racontent: «Au départ, les jeunes gens sont un peu éberlués de voir des scientifiques creuser la terre, mais la fièvre archéologique devient rapidement contagieuse. Notre intention est de leur faire découvrir tous les aspects du travail de terrain et son importance pour comprendre l’histoire. En retour, nous avons pu saisir la réalité souvent dramatique de ces femmes et de ces hommes, les chiffres de la migration relayés par les médias laissant soudain place à des individus avec leur personnalité et leur histoire».

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