11 novembre 2020 - AC

 

Vie de l'UNIGE

Une plateforme pour faciliter l'engagement des personnes réfugiées

Une campagne de sensibilisation et d'information visant à faciliter l'intégration professionnelle des réfugié-es a été lancée le 10 novembre. L'initiative émane de Refugees@work, un programme conjoint du Bureau d'intégration des étrangers (État de Genève), d'Alliance for Youth et de l'UNIGE.

 

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«Engager un-e réfugié-e, rien de plus facile», c'est ainsi que Mathieu Crettenand, délégué à l'intégration à l'UNIGE, a lancé la nouvelle campagne de Refugees@work le 10 novembre dernier. Une septantaine de personnes ont suivi en ligne le webinaire dédié à cette annonce ainsi qu’à une table ronde dédiée aux freins et aux opportunités à l'intégration professionnelle des réfugié-es en Suisse.

Invité de la manifestation, le professeur Tobias Müller (GSEM) mène des recherches sur les aspects économiques de la migration et en particulier ses effets sur le marché du travail. «Les études montrent que l'intégration professionnelle des réfugié-es prend entre 10 et 15 ans, explique le spécialiste. C’est un peu paradoxal, parce qu’on sait, d’autre part, qu'une entreprise qui engage un réfugié venant d'arriver induit des effets positifs sur le long terme, non seulement pour la personne concernée, mais aussi pour sa famille et pour la société dans son ensemble.»

L’initiative Refugees@work a été lancée en 2018 pour proposer des solutions innovantes à la problématique de l’intégration des personnes issues de l’asile sur le marché du travail. La campagne, lancée officiellement aujourd’hui, a pour but de mettre à disposition des entreprises, des associations et des institutions publiques des informations permettant de faciliter l’engagement de ces personnes, à travers un site web qui fait le point sur les possibilités et les procédures de recrutement. Une série d'ateliers sera également dispensée dans les entreprises. «Aujourd'hui, quatre réfugié-es sur cinq ont des difficultés à trouver un emploi, constate Mathieu Crettenand. Souvent, ce sont des raisons administratives qui sont évoquées. Notre campagne cherche à rendre naturels des recrutements qui aujourd'hui ne le sont pas.»

«Les différences culturelles peuvent être un atout pour une entreprise, par exemple en terme d'innovation ou pour mieux répondre à la diversité des client-es, souligne de son côté Tobias Müller. Par ailleurs, le potentiel d'apprentissage est souvent élevé chez les réfugié-es, d'où l'importance de leur donner une chance de faire leurs preuves en leur proposant rapidement un premier emploi .»
 

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