21 janvier 2021 - UNIGE

 

Vie de l'UNIGE

Scholars at Risk demande la libération du Dr Ahmadreza Djalali

Universitaire irano-suédois, le Dr Ahmadreza Djalali a été arrêté par les autorités iraniennes en 2016 et condamné à mort. Scholars at Risk réclame sa libération immédiate.

 

 

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Ahmadreza Djalali. Photo: BELGA PHOTO HAND OUT
HAND OUT / BELGA MAG / Belga via AFP


Scholars at Risk (SAR), un réseau de défense des universitaires empêchés de travailler voire menacés physiquement dont est membre l’UNIGE, demande aux autorités iraniennes de suspendre la peine capitale prononcée contre le Dr Ahmadreza Djalali et sa libération immédiate. SAR a été informé que les autorités iraniennes l’avaient récemment placé en isolement et s'apprêtaient à procéder à son exécution.

 

Le Dr Djalali est un universitaire irano-suédois spécialisé dans la médecine de catastrophe qui enseigne dans des universités en Italie et en Belgique. Les autorités iraniennes l’ont arrêté en avril 2016 alors qu'il se déplaçait pour participer à une série d'ateliers organisés par les universités de Téhéran et de Chiraz. Le 21 octobre 2017, il a été déclaré coupable et condamné à mort pour «corruption sur terre» (ifsad fil-arz), sur la base d'allégations non fondées selon lesquelles il aurait fourni des renseignements aux autorités israéliennes. Le Dr. Djalali a contesté ces allégations, affirmant que ses liens avec la communauté académique internationale sont à la base de ses poursuites. SAR a appris qu’il s'était vu refuser le droit de faire appel de la condamnation et de la peine.

«L'arrestation, la condamnation et le jugement du Dr Djalali violent de manière flagrante les normes internationales des droits de l'homme que l'Iran a l'obligation de respecter, y compris le droit à un procès équitable», a déclaré le directeur exécutif de SAR, Robert Quinn.

 

Une détention qui menace la recherche et les avantages qu'en retire la société

Selon sa famille, le Dr Djalali a été soumis à la torture et à l'isolement cellulaire alors qu'il était détenu par l'État. En juillet 2019, les autorités iraniennes l’ont transféré dans un centre de détention non divulgué où il a été menacé d'exécution immédiate afin d'obtenir des aveux forcés. SAR indique en outre que le Dr. Djalali a souffert d'un certain nombre de complications médicales graves. Malgré cela, les autorités ont refusé à plusieurs reprises au Dr Djalali des soins médicaux appropriés.

Selon Robert Quinn, la situation du scientifique devrait susciter de graves inquiétudes chez les chercheurs/euses et dans la société partout dans le monde: «Au-delà des abus inimaginables dont le Dr Djalali a été victime et du cauchemar que sa famille a dû endurer pendant des années, les poursuites judiciaires et l'emprisonnement injustifiés de chercheurs et de chercheuses mettent en danger notre capacité collective à mener des travaux universitaires et à faire bénéficier la société des avantages de la recherche et des échanges scientifiques».

 

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