3 février 2021 - Alexandra Charvet

 

Vie de l'UNIGE

Une journée au centre de vaccination contre le Covid-19

Le Centre de vaccination des HUG contre le Covid-19 a pris ses quartiers dans le bâtiment du Centre médical universitaire (CMU), sur le campus de l’UNIGE. Une trentaine de box ont été installés, ce qui permettra de vacciner jusqu’à 1000 personnes par jour sitôt que l’approvisionnement en doses de vaccin sera assuré. Visite des lieux.

 

210125_centre-vaccination-covid19_009_J.jpg

Photo: J. Gregorio

 

Il est 8h. Au rez-de-chaussée du CMU, l’ambiance est au calme. Tous les box sont au vert, prêts à être utilisés. L’équipe soignante arrive, composée de sept personnes: un médecin, quatre infirmiers/ères et deux aides-soignant-es. Elle est bientôt rejointe par le personnel administratif et les agent-es de la Protection civile (PC) venu-es en renfort. C’est l’heure du briefing matinal: on partage les informations, on organise la journée et on prépare le nombre de doses à injecter. Les patient-es convoqué-es commencent à arriver, souvent accompagné-es par des proches.

 

En fonction depuis le 20 janvier pour les patient-es très vulnérables des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), le centre de vaccination a ouvert ses portes le 25 janvier dernier aux personnes du canton de plus de 75 ans. Fonctionnant du lundi au vendredi de 9h à 17h, le centre devrait accueillir entre 300 et 400 personnes par jour en fonction des livraisons de vaccins, et pourrait aller jusqu’à 1000 vaccinations quotidiennes en élargissant ses horaires. Pour la doctoresse Frédérique Jacquérioz, responsable des lieux, la logistique de l’exercice n’est pas une mince affaire: «Le vaccin contre le Covid-19 n’est pas simple à administrer. Il faut notamment bien calculer le nombre de patient-es afin d’ouvrir le nombre de fioles exact, les doses devant être injectées dans les six heures. Il faut également prévoir des temps de préparation et des temps d’injection. Nous sommes extrêmement attentifs à la gestion des flux. Dès que les livraisons de vaccins seront assurées, le centre pourra monter en puissance.»

À 9h, les portes s’ouvrent. Bien que les rendez-vous soient étalés sur toute la journée, un flot de patient-es se présentent déjà à l’accueil. «Les personnes que nous recevons sont âgées, elles arrivent toujours très en avance», observe Frédérique Jacquérioz. Après la procédure d’enregistrement et la vérification de leur identité, les patient-es sont conduit-es par un-e agent-e PC dans un box intégralement désinfecté. Elles et ils ne le quitteront plus jusqu’à la fin de la procédure. C’est là qu’elles et ils seront vacciné-es, là qu’elles et ils seront surveillé-es durant les quinze minutes qui suivent l’injection, là encore qu’on leur remettra leur attestation de vaccination. Le tout prendra une vingtaine de minutes au total.

«On demande aux patient-es de signer trois consentements, précise Frédérique Jacquérioz: le consentement à être vacciné-e; celui de la transmission de leurs données à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP); enfin, un consentement à ce qu’une fois les données anonymisées, celles-ci puissent être transmises à la Direction générale de la santé du canton à des fins statistiques.»

C’est le moment d’être vacciné-e. «Pour beaucoup, le soulagement est réel, raconte Fanny Bénard, coordinatrice infirmière du centre. Certain-es patient-es demandent même aux infirmiers/ères de les prendre en photo pour immortaliser l’instant.»

Les vaccinations se sont enchaînées toute la journée. Il est 15h, et c’est le moment du «comptage». Certaines personnes ne s’étant pas présentées à leur rendez-vous, il s’agit d’évaluer le nombre de doses qui resteront disponibles en fin de journée, les fioles ouvertes étant perdues si elles ne trouvent pas preneur/euse. «Ces doses sont attribuées à des personnes qui présentent des critères de vulnérabilité, explique Fanny Bénard. Chaque jour, c’est la même course contre la montre pour vacciner le nombre exact de patient-es en fonction du nombre de vaccins restants. Un tour de force réussi grâce aux procédures que nous avons mises en place.»

17h, les derniers/ères patient-e-s sont sous surveillance. L’équipe se réunit une dernière fois pour faire le tour des difficultés rencontrées dans la journée. Enthousiaste à l’idée de participer à cet effort mais fatiguée par l’année difficile qu’elle a traversée, elle verra son effectif gonfler avec l’arrivée plus massive de nouvelles doses. Pour élargir le panel des vaccinateurs/trices, des formations sont actuellement mises en place à l’intention des étudiant-es en médecine et des assistant-es en soins et santé communautaire.

Le temps de tout ranger, il est 18h, c’est le moment de rentrer chez soi. Jusqu’au lendemain matin…

 

 

Vie de l'UNIGE