Rendus publics le 12 mars 2022, les résultats de l’enquête se basent sur 1261 réponses, correspondant à environ 7% des étudiant-es inscrit-es en formation de base au sein de l’UNIGE. Environ un tiers des répondant-es sont issu-es de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE), alors que cette faculté représente 14% des étudiant-es. Cette surreprésentation de la FPSE peut s’expliquer par des liens plus forts entre les membres de la Section de psychologie et les personnes menant l’enquête. Les étudiantes sont également plus nombreuses à avoir répondu: 76% des réponses alors qu’elles représentent 62% du corps estudiantin. L’échantillon n’est donc pas entièrement représentatif et impose de la prudence sur l’interprétation des résultats.

Des modalités d’enseignement convaincantes
Conditionnée par l’introduction du certificat covid pour accéder aux espaces d’enseignement et de la bibliothèque, ainsi que par le port du masque en intérieur, la rentrée du semestre d’automne 2021 est marquée par le retour des enseignements et des examens en présentiel, attendu par nombre d’étudiant-es. L’enquête de l’Adepsy montre que plus de deux tiers des répondant-es ont été satisfait-es par les modalités d’enseignement proposées durant ce semestre (70%). Plus de la moitié d’entre elles/eux ont suivi les cours en présentiel contre un tiers qui y a assisté à distance, essentiellement pour des raisons pratiques ou de confort. Il est vraisemblable qu’une partie d’entre elles/eux aient alterné ces deux modalités. La possibilité de suivre les cours, selon son choix, en présentiel ou à distance, est en effet plébiscitée par les trois quarts des personnes ayant répondu à l’enquête.

La moitié des répondant-es considère le retour au présentiel comme une amélioration des conditions d’enseignement. En leur donnant l’occasion de retrouver des interactions sociales, ainsi que le contact avec les enseignant-es, cette mesure agit favorablement sur la motivation et l’implication des étudiant-es, et réduit le sentiment de solitude. Parmi les étudiant-es sondé-es, 37% signalent par ailleurs n’avoir rencontré aucun problème au cours du semestre écoulé, quand d’autres mentionnent des difficultés causées par l’accès restreint aux bibliothèques universitaires (23%), des soucis techniques (20%) ou un manque de places de travail adaptées (19%). Au cours de cette période chamboulée, un-e répondant-e sur quatre s’est senti-e soutenu-e par l’UNIGE (26%), contre un-e sur trois déclarant s’être senti-e peu ou pas du tout écouté-e (38%).

Peur de tomber malade
Les modalités d’examen de la session de janvier-février 2022 divisent les étudiant-es sondé-es en trois parts quasi égales: un tiers les évaluent favorablement (32%), un autre tiers les jugent insatisfaisantes (38%) et un dernier tiers se dit ni satisfait ni insatisfait (30%). Une grande majorité des répondant-es indiquent avoir eu peur d’attraper le covid lors des examens et de devoir reporter leur session ou leur année académique pour cette raison. Cette crainte semble fortement liée aux circonstances particulières de cette session qui s’est déroulée en plein pic épidémique. L’Observatoire de la vie étudiante (OVE), qui mène chaque année depuis 2006 des enquêtes longitudinales sur un ensemble de facettes de la vie étudiante, n’a pas observé ce phénomène. En effet il n’a pas encore investigué le semestre d’hiver 2021, ce qui semble corroborer l’hypothèse de la spécificité inédite de cette session d’examens.
 
Concernant le semestre de printemps, 856 répondant-es (sur 1245) souhaiteraient pouvoir conserver le choix de suivre les cours en présence ou à distance (69%), tandis qu’une moitié espère passer ses examens en présentiel (52%). Selon les étudiant-es sondé-es, l’enregistrement des cours et l’apport d’un soutien et de ressources nécessaires au corps enseignant seraient bénéfiques au déroulement des semestres à venir.

Santé mentale en légère amélioration
L’enquête visait encore à évaluer la santé mentale de la communauté étudiante et les résultats obtenus semblent indiquer une légère amélioration. Cependant, la vie sociale réduite, l’isolement, le sentiment d’impuissance ou la peur d’être contaminé-e par le virus pèsent lourdement sur le quotidien des étudiant-es et ces difficultés se traduisent notamment par de l’anxiété, des problèmes de concentration, des troubles du sommeil ou un défaut de motivation. Un tiers des sondé-es déclare avoir développé des symptômes dépressifs et la même proportion affirme avoir songé à arrêter ses études. Dans ce contexte, le soutien social, l’activité physique et le temps passé dans la nature sont les solutions auxquelles les étudiant-es ont majoritairement recouru, et une quasi-unanimité se dégage pour réclamer une meilleure prise en compte de la santé mentale au sein de la société. Dans cette perspective, l’Adpesy prévoit une large campagne de sensibilisation à l’intention des étudiant-es qui se tiendra à l’automne 2022.

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