21 mai 2022 - UNIGE
Yves Flückiger élu président de la Ligue européenne des universités de recherche
Yves Flückiger. Photo: Lionel Flusin
Le recteur de l’UNIGE, le professeur Yves Flückiger, a été élu président de la Ligue européenne des universités de recherche (LERU), a annoncé samedi 21 mai l’organisation. Il succède à Karen Maex, rectrice de l’Université d’Amsterdam. Fondée il y a tout juste 20 ans, en 2002, la LERU regroupe 23 universités polyvalentes parmi les meilleures du continent, leader en matière de recherche intensive.
Son objectif principal est de promouvoir l’importance de la recherche fondamentale pour favoriser l’innovation et répondre aux défis actuels que nos sociétés doivent affronter. Pour y parvenir, la LERU s’efforce de faire entendre la voix de la science, notamment au niveau de la Commission européenne et en publiant des «policy papers». Ces derniers constituent des documents de référence pour l’ensemble des universités en matière de politiques de la recherche, de la formation, de l’innovation et, plus généralement, de la gouvernance des universités pour contribuer à la résilience et à la durabilité des sociétés.
«Une reconnaissance de la qualité des universités suisses»
«Cette élection représente une reconnaissance de la qualité des universités suisses et de l’importance de pouvoir les maintenir pleinement associées à l’espace de recherche européen, se réjouit Yves Flückiger. C’est un symbole très fort dans le contexte actuel de tension entre la Suisse et l’Union européenne, et surtout un message lancé aux deux partenaires afin qu’ils restent attachés à la science, comme l’a proclamé l’initiative «stick to science», pour que la science ne soit pas l’otage de la politique. Un signe finalement de confiance par rapport au système éducatif suisse reconnu pour sa qualité.»
S’il est un axe particulier que le recteur de l’UNIGE souhaiterait développer à l’occasion de cette présidence c’est bien celui de l’interface entre la science et la politique. «Cela implique de développer des collaborations internationales et inter-institutionnelles, en mettant l’accent sur l’open science et l’interdisciplinarité, précise Yves Flückiger. À la lumière de ce que la pandémie du COVID nous a appris, les universités doivent en effet apporter leur contribution à la construction d’une société plus durable et plus résiliente. J’ajouterais un deuxième axe concernant les carrières académiques qui constituent, pour l’ensemble des universités, un défi majeur et leur pose des questions essentielles en matière notamment d’évaluation de la recherche.»
