«Avant de lancer notre projet, nous avons effectué un sondage auprès de plus de 300 cyclistes de l’UNIGE, ce qui nous a permis de réaliser, non sans un certain effroi, que plus de 80% des étudiant-es n’entretiennent pas leur vélo en raison des coûts engendrés alors même que cela peut mettre en péril leur sécurité, relève Enzo Ferrao, trésorier de l’association. D’où l’importance de créer un atelier pratiquant des tarifs adaptés à leur budget.» Engagé dans une démarche durable et de commerce circulaire, l’atelier, qui a notamment pu voir le jour grâce au Programme de projets partenaires (P3), utilisera autant que possible des pièces d’occasion pour les réparations. La main-d’œuvre sera facturée à prix coûtant pour le corps estudiantin et à un tarif préférentiel pour les collaborateurs et collaboratrices de l’institution. «À terme, le surplus encaissé pourrait permettre de diminuer le coût facturé aux étudiant-es», envisage Enzo Ferrao. L’association s’engage également à libérer les places de parking du campus occupées par des vélos abandonnés grâce à un travail de de marquage et d’enlèvement réalisé par ses membres. Les vélos ramassés seront ensuite démontés pour en récupérer les pièces.

L’atelier – un conteneur maritime totalement aménagé et localisé sur le parking de l'École de physique, au croisement de la rue des Bains et du bd d'Yvoy – sera ouvert trois midis par semaine (me, je et ve, de 12h à 14h), pour l’accueil, le dépôt et le retrait des vélos. Recruté-es dans le corps estudiantin, les mécanicien-nes chargé-es des entretiens et des réparations bénéficieront d’une formation pratique dispensée par les professionnel-les de l’association du Pavillon Cayla, puis se perfectionneront avec la pratique régulière de la mécanique. «On ne devient évidemment pas mécano vélo en une dizaine d’heures, précise Yanis Bryois, président d’AEVelo. Il s’agit d’acquérir les capacités de mise en sécurité d’un vélo, de pouvoir identifier les pannes et de proposer des services de dépannage (changement de chambre à air, remplacement des lumières, etc.) et d’entretien (contrôle de chaîne, réglage de freins, etc.). Les réparations nécessitant une intervention plus lourde seront redirigées vers les ateliers professionnels. Pour certain-es, l’atelier constituera une première expérience professionnelle. De plus, les personnes recrutées pourront acquérir d’autres compétences (sociales, organisationnelles, linguistiques, etc.) utiles tout au long de leur parcours académique et professionnel.» Une fois la solution testée et les besoins quantifiés, l’association souhaite se développer et pouvoir proposer, à terme, un espace dédié à l’autoréparation avec un encadrement adéquat.

Pour en savoir plus
https://www.unige.ch/mobilite/unicycle
Instagram: unicycle_unige