Unité d'Egyptologie et Copte

Luc Delvaux (Musées royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles), 23 mars 2022

La statuaire en calcaire du début du Nouvel Empire : une approche sociologique

Le début de la 18e dynastie a vu la production d’un abondant corpus de statuettes en calcaire peint, de dimensions relativement modestes et de facture très homogène.
Ce groupe d’œuvres présente plusieurs singularités formelles : prédominance des représentations féminines, constance du matériau et des coloris, usage fréquent de plaques dorsales cintrées, disposition asymétrique des inscriptions, homogénéité des attributs vestimentaires, visages plats, très unis et réguliers, aux grands yeux et aux sourcils arqués, sans indications de la structure osseuse, etc.

La recherche en cours sur ce corpus poursuit plusieurs objectifs :

- définir les caractéristiques stylistiques de cette production, et cerner de manière approfondie le profil sociologique des individus représentés, ainsi que le vocabulaire à travers lequel ils élaborent leur propre image,

- recontextualiser ce groupe d’œuvres au sein du paysage sacré et funéraire thébain du début du Nouvel Empire,

- apprécier la place de cette production de statuettes en calcaire au sein de l’activité artistique globale des ateliers thébains au début du Nouvel Empire,

- rechercher les sources de cette production au sein des courants statuaires qui marquent la fin de la Deuxième Période intermédiaire à Thèbes,

- proposer une localisation du centre de production de ce groupe de statuettes.